Entre le Paris SG, secoué de toutes parts dimanche, et Lille, qui se demande s'il ne faut pas privilégier le Championnat, le choc des huitièmes de finale de Coupe de France, ce mercredi 17 mars (17h45) oppose deux cadors qui doutent.
Sur le papier, l'affiche entre les deux premiers de Ligue 1 a de quoi rehausser la saveur des fins d'après-midi, à l'heure du couvre-feu national à 18 heures. Mais alors que les autres huitièmes auront lieu du 6 au 8 avril, pendant que le PSG sera mobilisé en Ligue des champions, Parisiens comme Lillois s'interrogent sur l'importance de cette rencontre, à l'instar des diffuseurs qui ont décalé deux fois l'horaire du coup d'envoi, initialement prévu à 14 heures puis 17h45, ce mercredi 17 mars, en huitièmes de finale de Coupe de France. La rencontre sera à suivre en direct sur France 2 et sur l'application France.tv.
Le PSG vient de vivre un week-end traumatisant, marqué par une défaite 2-1 contre Nantes, 19e de L1, et le cambriolage, la même soirée, dont ont été victimes Angel Di Maria et le père de Marquinhos. "Il y a des situations qui ne sont pas faciles pour le groupe", a lâché l'entraîneur Mauricio Pochettino.
Du côté des terrains, les certitudes nées de l'exploit au Camp Nou face au FC Barcelone (4-1), le 16 février, en huitième de finale aller de Ligue des champions, se sont heurtées à la réalité d'une saison qui ne laisse à Paris aucun répit. Le retour mal maîtrisé face au Barça (1-1), ajouté à la seconde période ratée contre les Canaris, l'ont fait replonger dans le même marasme qu'en novembre, quand il se demandait s'il allait pouvoir se sortir de sa poule de C1.
Maignan, Botman et Fonte ménagés
Les hommes de Thomas Tuchel, à cette époque, s'étaient redressés grâce à un état d'esprit en acier et aux prouesses de Neymar, alors en grande forme. Or aujourd'hui, "Ney", touché à un adducteur, n'a plus joué depuis début février, et s'il a repris partiellement l'entraînement collectif, il sera indisponible face aux Dogues.
Paris doute, l'entraîneur de Lille Christophe Galtier aussi, mais pour d'autres raisons. En tête de la Ligue 1 avec trois points d'avance sur le PSG et Lyon, le Losc rêve d'un quatrième titre de champion. Son nul à Monaco dimanche (0-0) l'a conforté dans ses capacités à décrocher le Graal.
Mais parcours en coupe et régularité en championnat ne font pas forcément bon ménage, surtout pour une équipe qui a touché ses limites au moment d'enchaîner L1 et Ligue Europa. Le technicien lillois pourrait être tenté de soulager certains cadres, le gardien Mike Maignan ou la charnière Sven Botman-José Fonte, dans l'optique du sprint final, qui se poursuit dimanche contre Nîmes. Puis viendra, le 3 avril après la trêve internationale, un nouveau choc au Parc des princes, presque une "finale" pour le titre.
La tentation de la razzia
"On a beaucoup joué tous les trois jours, on a un groupe qui est important dans la qualité et la quantité. On a été performant à quasiment chaque match", a assuré le milieu Benjamin André. "La Coupe, c'est un état d'esprit différent. Pour l'avoir gagnée (avec Rennes en 2019), c'est quelque chose de symbolique. Bien figurer dans les deux compétitions qu'il nous reste, c'est important", a-t-il poursuivi.
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Pourquoi ne pas tout gagner ? En 2011, l'année de son dernier titre de champion, le Losc d'Eden Hazard avait bien réussi le doublé, avec la Coupe de France. Mercredi, c'est clairement Paris qui a le plus à perdre. Pochettino répète toutes les semaines à la presse que son équipe "veut gagner chaque compétition, chaque match".
Un échec dans la doyenne des compétitions, importante au PSG qui l'a remportée 13 fois (record), ouvrirait une brèche sous les pieds des Parisiens qui enchaîneront, dimanche, par un déplacement crucial à Lyon. Cette saison, ils n'ont remporté aucune de leurs grandes affiches au Parc des princes (Marseille, Lyon, Manchester United, Monaco, Barça). Pour eux, ce n'est plus le moment de tergiverser.