Le coût de la rentrée étudiante 2019 en hausse selon deux organisations étudiantes

Ce mardi 20 août, la Fédération des associations étudiantes picardes a calculé, comme chaque année, le coût de la rentrée 2019, qu'elle estime en hausse de près de 1,70 % par rapport à l'année précédente.

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Ils seront environ 30 000 cette année encore à s'inscrire - ou se réinscrire - à l'Université de Picardie Jules Verne (UPJV). Des étudiants répartis sur les campus de six villes différentes, pour lesquels rentrée rime toujours avec frais.
 

Amiens en 27e position des villes les plus chères

Dans son rapport annuel sur le coût de la rentrée étudiante en Picardie, la Fédération des associations étudiantes picardes (FAEP) estime la somme à débourser en septembre 2019 à 2127,26 euros, soit une augmentation de 1,69 % par rapport à l'année précédente. Un constat partagé par l'Union nationale des étudiants de France (Unef) qui place Amiens à la 27e position de son classement des villes étudiantes les plus chères.
 
Toutefois, le coût estimé de la rentrée 2019 est certes plus élevé que celui de 2018 (2092 euros), mais nettement inférieur à celui de 2014 (2405,53 euros) et, dans une moindre mesure, de 2017 (2275,26 euros).
 

Deux types de frais

Pour calculer son estimation, la FAEP se base sur le profil d'un étudiant non-boursier de 20 ans inscrit en licence et quittant le domicile familial. Un étudiant-type confronté à deux types de dépenses : les frais spécifiques à la rentrée (droits d'inscription, complémentaire santé, assurance logement...) et les frais quotidiens (logement, alimentation, transport...).

Les premiers s'élèvent, selon le rapport, à 1095,39 euros pour une hausse de 0,88 %. Trois des cinq indicateurs pris en compte par l'estimation augmentent sensiblement (complémentaire santé, frais de scolarité et matériel pédagogique), tandis que les frais d'agence immobilière (plafonnés depuis 2014) stagnent et que le coût de l'assurance logement est en baisse.

Dans son rapport, la FAEP précise par ailleurs que 40 % des étudiants auraient déjà renoncé au moins une fois à des soins médicaux par manque de moyen.
 


Hausse des loyers

Mais c'est en ce qui concerne les frais quotidiens que l'augmentation est la plus significative avec une dépense mensuelle estimée à 1031,87 euros par la FAEP contre 830,05 euros pour l'Unef. C'est pour la fédération étudiante une hausse de 1,55 % par rapport à l'année 2018. Rien d'étonnant à cela, les six indicateurs retenus étant en augmentation.


D'après la FAEP, le loyer moyen d'un étudiant s'élèverait à 446,90 euros à Amiens. Si l'estimation de l'Unef s'élève elle à 413 euros, les deux organisations s'accordent à constater une augmentation des loyers, qui représenterait tout de même 43,3 % des dépenses mensuelles étudiantes.
 

Adaptation de l'offre de transports

Pour autant, les deux rapports saluent l'effort accompli dans les transports en commun. Si de nombreux étudiants utilisent leur véhicule personnel - surtout lorsqu'ils vivent encore chez leurs parents - et sont donc dépendants des prix de l'essence, les réductions appliquées dans les transports en commun offrent des solutions intéressantes aux étudiants.

Ainsi, l'abonnement annuel au réseau de bus amiénois enregistre une baisse de 33,33 % pour les étudiants boursiers, s'élevant cette année à 97,80 euros. Le réseau de trains régionaux propose en outre un abonnement avantageux sur la base d'un aller-retour quotidien, gratuit pour les étudiants boursiers et à -88 % pour les autres. Enfin, la région propose une indemnisation à hauteur de 20 euros par mois aux étudiants qui peuvent justifier de 100 km mensuels effectués avec leur véhicule.

Toutes ces dépenses conséquentes peuvent malheureusement entraîner des situations de précarité et conduire les étudiants à négliger des besoins essentiels, notamment en terme d'alimentation et de soins médicaux. Des sacrifices qui pèsent sur la réussite des étudiants concernés.
 
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