Les préfectures de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme ont consenti à autoriser les commerces à ouvrir les dimanches de cette fin d'année 2020, afin de compenser leurs pertes de revenus liées à l'épidémie de Covid-19. Les commerçants intéressés peuvent faire une demande de dérogation.
Dans ce contexte de crise sanitaire, les préfectures picardes ont fait un pas vers les commerçants. Laon, Amiens et Beauvais ont décidé d'autoriser exceptionnellement les commerces à ouvrir les dimanches jusqu'à la fin de l'année 2020, période marquée par les achats de Noël notamment, afin de compenser leur baisse d'activité et de chiffre d'affaires à cause des deux confinements liés à l'épidémie de Covid-19.
Seuls sont concernés les établissements autorisés à rouvrir à partir de ce 28 novembre selon les dernières annonces du président Emmanuel Macron. Les bars, restaurants ou discothèques, par exemple, sont toujours exclus de ce dispositif.
Avec l'accord des salariés
Ainsi, "les commerces de détail autorisés à rouvrir (s'ils ne sont pas couverts par les dimanches des maires) peuvent demander à l'autorité administrative préfectorale des dérogations au repos dominical lorsqu'il est établi que le repos simultané, le dimanche, de tous les salariés d'un établissement serait préjudiciable ou compromettrait le fonctionnement normal de cet établissement," détaille notamment la préfète de l'Oise.Ces dérogations pourront donc être accordées aux commerçants des trois départements, coiffeurs et salons de beauté inclus, les cinq dimanches restants de l'année 2020. Ces établissements auront alors le droit d'employer exceptionnellement des salariés, sous réserve de leur accord.
La préfecture de la Somme rappelle que, selon le code du travail, "chaque salarié volontaire privé de repos bénéficiera d'un repos compensateur et percevra pour ce jours travaillé une rémunération au moins égale au double de la rémunération normalement due pour une durée équivalente."
Ces décisions des préfectures picardes, loin d'être les seules en France, visent à soulager les magasins, mais aussi à réguler les flux de clientèle le long du week-end.