À partir de lundi 14 mars, le passe vaccinal ne sera plus exigé et le port du masque plus obligatoire dans les lieux clos, sauf exceptions. Cet allégement des restrictions intervient alors que le nombre de cas de Covid-19 connaît un léger rebond en France et dans la région.
Lundi 14 mars va marquer une étape significative dans le retour à la vie normale. Le Premier Jean Castex avait annoncé le 3 mars sur TF1, "une nouvelle phase d'allègement des mesures sanitaires", qui va lever les restrictions les plus strictes. A savoir, la (quasi) fin du port du masque et du pass vaccinal.
Concernant le masque, ce dernier ne sera plus obligatoire dans les lieux clos tels que les administrations, les services publics ou encore les magasins. Il le restera toutefois dans les transports. Quant au pass vaccinal, il ne sera plus nécessaire de le présenter pour entrer dans les restaurants, musées, foires et autres lieux intérieurs. Seuls les hôpitaux, maisons de retraite et établissements pour personnes handicapées l'exigeront.
Cet assouplissement des mesures sanitaires intervient alors que la France observe une légère reprise de l'épidémie. "Nous constatons actuellement un rebond, en France, dans les pays qui nous entourent, c’est-à-dire que le Covid ne baisse plus, il augmente même", a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, vendredi 11 mars. Qu'en est-il dans les Hauts-de-France ?
Taux d'incidence en légère hausse
Pour la première fois depuis la mi-janvier, le taux d'incidence est reparti à la hausse en France, comme dans la région. Autrement dit, le nombre de cas de Covid-19 augmente à nouveau, alors qu'il baissait depuis plus de deux mois. Preuve de cette reprise, le 28 février, les Hauts-de-France comptaient 548 cas positifs par semaine pour 100 000 habitants. Un chiffre qui est passé à 675 cas au 9 mars.
Le taux d'incidence de la région se trouve ainsi au-dessus de la moyenne nationale (606). Le Pas-de-Calais est le département des Hauts-de-France avec le plus de contaminations à la semaine (817), devant le Nord (714) et la Somme (692).
Ce léger rebond pourrait s'expliquer par le retour des vacances scolaires, le 21 février, dont les effets se sont fait sentir seulement ces derniers jours. L'arrivée des beaux jours avec le printemps a peut-être contribué également à omettre les gestes barrières.
Les hospitalisations ne baissent (presque) plus
La courbe des entrées à l'hôpital des patients Covid-19 a tendance à stagner ces derniers jours, alors qu'elle n'a cessé de diminuer depuis mi-février. Les hospitalisations s'établissent à 1.960 dans les Hauts-de-France. Dans le Pas-de-Calais, elles sont mêmes reparti à la hausse, avec trois patients en plus ces dernières 24 heures, pour atteindre 329 hospitalisations en cours.
"Je ne pense pas que les hôpitaux vont déborder", rassure le médecin-chercheur au CHU de Lille, Philippe Froguel, qui prédit toutefois une hausse des cas et des hospitalisations à venir dans les prochaines semaines. Sans arriver jusqu'au dernier pic atteint en janvier 2022.
Les admissions en soins critiques
Le 4 mars dernier, l'ARS Hauts-de-France déclarait la levée du plan blanc dans les hôpitaux de la région en raison de "l’amélioration très significative de la situation épidémiologique". De 298 patients établis en soins critiques dans la région au 6 février, le nombre est passé à 175 au 9 mars.
Ces prochains jours, avec la levée des principales restrictions sanitaires, l'évolution des indicateurs seront très certainement surveillés de près par les instances sanitaires.