Suite à une panne électrique dans le secteur des gares de Lille, le mercredi 20 juillet, la Région Hauts-de-France a adressé un courrier à Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF. Elle y fustige la gestion de la société de transport et lui demande des comptes.
Le mercredi 20 juillet, à partir de 6 heures, une panne électrique dans le secteur des gares de Lille avait bloqué l’ensemble de la circulation des trains dans la région Hauts-de-France. Pendant plusieurs heures, pas de TER, ni de TGV, d’Eurostar ou de Thalys, avec une reprise progressive peu après 7 heures.
"La gestion de cette crise majeure a une nouvelle fois été chaotique", écrivent Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France et Franck Dhersin, vice-Président en charge de la mobilité, dans un courrier adressé jeudi 28 juillet au PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou.
Mauvaise communication et flou ambiant
Les représentants régionaux y fustigent le manque de communication à destination des voyageurs, avec une information jugée "défaillante" : "Il a fallu attendre près d’une heure après la coupure de circulation pour qu’une information publique soit diffusée par la SNCF. Les usagers, n’étant pas informés, ont en effet continué à se rendre en gare provoquant des engorgements majeurs", décrivent-ils.
Il a fallu attendre près d’une heure après la coupure de circulation pour qu’une information publique soit diffusée par la SNCF. Les usagers, n’étant pas informés, ont en effet continué à se rendre en gare provoquant des engorgements majeurs.
Courrier de la Région au PDG de la SNCF
La Région Hauts-de-France estime également que les informations sur les causes de la panne sont, encore aujourd'hui, "peu claires" : "Le gestionnaire d’électricité ENEDIS a d’abord été mis en cause par la SNCF, avant que l’on apprenne plus tard qu’il s’agirait d’un dysfonctionnement interne à votre groupe", est-il indiqué dans le courrier. Le jour de l’incident, la SNCF mentionnait effectivement ENEDIS dans un tweet.
Le président et le vice-président de la Région ne mâchent pas leur mot. Ils décrivent un "bilan qualité de ces derniers mois pourtant suffisamment désastreux", qu’il convient d’endiguer. L’heure des comptes est donc venue, avec une demande "en urgence" d’un audit pour déterminer les causes et les responsabilités des différents intervenants dans la gestion de l’incident, ainsi que des mesures visant à améliorer la sécurité des installations.
Y compris durant les fortes chaleurs ou tout autre aléa, qui doivent selon la Région être "au cœur [des] préoccupations" de la SNCF "afin de maintenir et d’assurer la continuité des services sur notre territoire". La SNCF, justement, a indiqué qu'une réponse était "en cours d'élaboration".