Deuil national, minute de silence et drapeaux en berne

Le président François Hollande annonce trois jours de deuil national, après les attentats qui ont fait au moins 128 morts et plus de 250 blessés.

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Le président François Hollande a décrété 3 jours de deuil national après les attentats sanglants de vendredi soir à Paris et en proche banlieue.

Minute de silence

Une minute de silence sera observée lundi à 12h00 partout en France, où les drapeaux vont également être mis en berne en hommage aux victimes des très meurtriers attentats de Paris

Trois jours de deuil national

Cette décision, ainsi que la confirmation du deuil national de trois jours à partir de dimanche annoncé par François Hollande, figurent dans une circulaire signée samedi midi par le Premier ministre Manuel Valls. Cette circulaire a été envoyée aux "ministres, secrétaires d'État et directeurs d'administrations".

La lettre du Premier ministre prévoit, que, "conformément à un décret de ce jour du président de la République, les dimanche 15 novembre, lundi 16 novembre et mardi 17 novembre seront jours de deuil national".

"L'ensemble de nos concitoyens doit pouvoir se joindre à cet hommage. Les employeurs ont été invités à permettre à leurs salariés d'y participer", poursuit la lettre envoyée par M. Valls

Une décision exceptionnelle

Le deuil national annoncé samedi par le président François Hollande pour une durée de trois jours, après les attentats sanglants de vendredi soir à Paris et en proche banlieue, est une décision exceptionnelle en France.

C'est en effet la sixième fois seulement qu'une telle mesure est décrétée sous la Ve République. Durant le deuil national, les drapeaux sont mis en berne et hissés à mi-mât sur les édifices publics et les administrations peuvent être fermées. Cette décision est prise par décret signé par le chef de l'État.

- Le dernier deuil national en France remonte au début de l'année, le 8 janvier, qui avait été déclaré "jour de deuil national" en hommage aux douze personnes tuées dans l'attentat survenu la veille à Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo.

- Il faut remonter au 14 septembre 2001, trois jours après les attentats aux États-Unis, pour retrouver une mesure identique. Ce deuil avait été observé dans toute l'Union
européenne, qui avait demandé aux États membres d'observer trois minutes de silence. Toute activité avait été suspendue à midi: drapeaux en berne, églises sonnant le glas, métros à l'arrêt, programmes de télévision interrompus et rassemblements sur des places publiques.

- Le 12 novembre 1970, un deuil national avait été décrété en hommage au général de Gaulle, décédé trois jours plus tôt, un an et demi après sa démission. Toutes les administrations publiques et établissements d'enseignement avaient été fermés, les réjouissances publiques et manifestations sportives reportées, ainsi que les audiences dans les tribunaux. La Bourse, les cinémas et théâtres étaient restés fermés.

- Quatre ans plus tard, le 2 avril 1974, Georges Pompidou décédait au cours de son mandat. Le 6 était décrété journée de deuil national. Selon les dernières volontés du président, toutes les administrations, à l'exception des services d'urgence, étaient fermées, ainsi que les établissements d'enseignement et les salles de spectacle. Les manifestations sportives étaient annulées.

- Après le décès de François Mitterrand, le 8 janvier 1996 -huit mois après son départ de l'Élysée-, une journée de deuil avait été décrétée le 11, jour des obsèques. Les drapeaux avaient été mis en berne et un "moment de recueillement" avait été observé dans les services publics à l'heure des funérailles à Jarnac (Charentes), dans sa ville natale. En revanche, ce deuil national n'avait pas entraîné la fermeture des services publics, ni des écoles. Les compétitions sportives avaient été maintenues, à la demande de la famille du président défunt.
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