"Ça se passe toujours de la même façon, dans les toilettes", explique Dominique Cottrez à la reprise mercredi de son procès pour infanticide de huit nouveaux-nés, alors que ses souvenirs semblent s'évanouir au fur et à mesure des macabres naissances.
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L'ancienne aide-soignante de 51 ans se tenait seule à la barre, mouchoir dans la main gauche, et subissait les questions de la présidente. Le 24 juillet 2010, deux cadavres de nourrissons avaient été retrouvés dans le jardin de l'ancienne maison des parents de Mme Cottrez à Villers-au-Tertre (Nord), puis six autres à son domicile.
La nouvelle journée de procès est consacrée à la mort des six nourrissons nés après le déménagement de Dominique Cottrez dans une nouvelle maison. "J'ai caché jusqu'au bout", se remémore Mme Cottrez, des sanglots dans la voix. Le récit de la troisième naissance est le plus détaillé.
"Vous pleurez ?"
"Je l'ai attrapé, mis dans une serviette, serré au niveau du cou (...) j'ai tout mis dans un sachet", raconte Dominique Cottrez. "Vous pleurez ?", lui demande la présidente. "Dans la panique, non", répond l'accusée."Après je vais me recoucher, comme si de rien n'était. Le matin je ne sais plus si je travaillais ou pas... mais certains matins je reprenais ma vie comme avant", poursuit-elle, alors que les souvenirs commencent déjà à se mélanger. Dominique Cottrez encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict devrait être prononcé jeudi.