44 douaniers stagiaires recrutés et formés en 2019 à Dunkerque et Calais en vue du Brexit ont une semaine pour choisir une nouvelle affectation. "Socialement intenable", selon la CFDT Douanes, qui dénonce une méthode brutale.
44 douaniers stagiaires fraichement recrutés à Dunkerque et Calais en vue du Brexit ont été avertis ce 28 janvier qu'ils allaient devoir rapidement quitter leur poste, pour lequel ils avaient été spécifiquement embauchés et formés, a-t-on appris de source syndicale.
"On leur dit aujourd’hui que ce n’est plus possible, explique le secrétaire général de la CFDT Douanes David-Olivier Caron. On leur a proposé une liste de 30 postes en Ile-de-France, le reste dans les Hauts-de-France (Lille, Tourcoing, Dunkerque)".
AFFECTATION DES STAGIAIRES BREXIT https://t.co/mcaL2BJMXV
— Cfdt douanes DK (@CfdtdouanesDK) January 28, 2020
"Conséquences terribles"
Selon M. Caron, les jeunes douaniers n'ont qu'une seule semaine pour prendre leur décision et choisir leur nouvelle affectation, prévue pour être effective le 1er mars prochain.
"Ces gens sont venus s’installer ici avec leurs familles, les épouses ont parfois démissionné pour venir, les enfants sont inscrits à l'école... Il y a des conséquences sur certaines familles qui sont terribles", dénonce le syndicaliste. "On dit qu’il y a un Brexit, mais il n’y a pas de Brexit concrètement ! Le principe est acté mais ça peut encore durer longtemps", conclut-il. Le Brexit doit pourtant être acté ce vendredi 31 janvier à minuit.
Sollicitée, la direction des douanes n'a pas encore répondu à nos questions.
Début 2019, un mouvement de protestation des douaniers avait duré près de trois mois. Les fonctionnaires réclamaient plus de moyens, notamment en vue du Brexit. Un accord avec leur ministre de tutelle Gérald Darmanin avait mis fin au conflit en mai.