Les douaniers, qui avaient entamé une "grève du zèle" début mars, ont annoncé la fin de leur mouvement social après être parvenu à un accord avec Bercy, ce vendredi 17 mai. Cette grève avait entraîné d'impressionnantes files de poids lourds sur l'autoroute près des ports de Calais et Dunkerque.
Plus de deux mois après le début du conflit, les syndicats de douaniers ont trouvé un terrain d'entente avec le ministère de l'Action et des Comptes publics, mettant fin à leur grève initiée le 4 mars. Un accord a été signé avec Bercy, ce vendredi 17 mai, prévoyant notamment une hausse de leurs primes.
Les premiers contrôles stricts des douaniers avaient provoqué de longues files d'attente aux ports de Calais et Dunkerque au début du conflit. Les douaniers qui prenaient part à cette "grève du zèle" voulaient dénoncer un manque de moyens face au Brexit.
Après un accord avorté, les syndicats ont finalement obtenu une augmentation nette de 50 euros par mois pour les quelque 17 000 agents des douanes à partir de novembre. Elle sera portée progressivement à environ 65 euros d'ici mi-2021, précise le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
"Du jamais-vu depuis 2002"
Ce geste correspond à une enveloppe de l'ordre de 2 à 3 millions d'euros pour 2019, puis à 17 millions d'euros annuels à terme quand, en 2022, la montée en charge du dispositif sera complète. Soit un peu plus que l'offre initiale de 14 millions proposée mi-mars par le ministre et rejetée par les syndicats.
Cette rallonge sera autofinancée par les douanes, via d'autres économies dans leur budget, qui tourne autour de 1,5 milliard d'euros, assure-t-on à Bercy. "Il faut savoir sortir des crises", a commenté David-Olivier Caron, secrétaire général de la CFDT-Douanes, premier syndicat de la profession.
"Près de trois mois de conflit, c'est du jamais-vu depuis 2002", estime-t-il en insistant sur ce que le ministère a "mis sur la table" : "Ce n'est pas rien". Autre exigence accordée par Bercy, la revalorisation des heures de nuit des agents via un alignement par le haut, sur le barème des catégories supérieures.