Les douaniers, en grève depuis plus de 10 jours aux ports de Calais et Dunkerque, ont rejeté "massivement" l'enveloppe proposée par le gouvernement, estimant qu'elle n'est pas suffisante pour répondre à leurs revendications.
Les douaniers, en "grève du zèle" depuis début mars, ont rejeté le coup de pouce de 14 millions d'euros proposé par Bercy. Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, leur avait fait cette offre ce mardi 12 mars pour sortir de la crise, mais les syndicats l'ont rejetée, estimant qu'elle était "très en deçà de leurs revendications".
Après consultation les agents des douanes de Dunkerque rejettent massivement les propositions faites par le ministre @moijesuissympa @DavidOlivierCA1 @GDarmanin @gintz
— Cfdt douanes DK (@CfdtdouanesDK) 13 mars 2019
L'intersyndicale réclamait une augmentation de l'allocation complémentaire des douaniers, une hausse des effectifs et l'octroi de moyens supplémentaires afin de faire face au Brexit. "Les propositions (de Bercy) n'étaient pas suffisantes par rapport aux demandes des agents", a déclaré à l'AFP Jean-Marc Jame, secrétaire national de la CFDT-Douanes, premier syndicat de cette administration qui demande au gouvernement de formuler une nouvelle offre.
Seul le syndicat CGC a décidé de ne pas se joindre à ce rejet, estimant dans un communiqué que les réponses apportées par Bercy sont "satisfaisantes dans la mesure où il s'agit d'améliorations indemnitaires pérennes".
"Un effort très important"
Selon eux, cette enveloppe de 14 millions d'euros aurait pour effet "un gain de 69 euros bruts menseuels pour tous les agents des douanes" et "une ouverture de discussion sur l'application du régime de bonification des retraites et sur les conditions de travail matérielles des agents". Des contreparties pas suffisantes, d'après la la CFDT-Douanes de Dunkerque, que les membres ont rejeté "massivement".
Le directeur général des douanes avait assuré, à l'issu de la réunion avec les syndicats de douaniers, que ce coup de pouce se serrait vu "sur la feuille de paye des douaniers (...) à partir du 1er juillet", évoquant "un effort très important".
Le mouvement de grève qui dure depuis plus de 10 jours a entraîné de nombreuses perturbations dans les transports, notamment sur les Eurostar et dans les ports de Calais et Dunkerque. Ce mercredi matin, la circulation était de nouveau difficile sur l'A16 entre la Belgique et Boulogne-sur-Mer avec d'importants ralentissements de Calais à Dunkerque : il fallait 2 heures pour rallier les deux villes.