Pour le chef de l'État, l'accord du Brexit "ne saurait se faire à tout prix" .
Les pêcheurs "ne sauraient être les sacrifiés du Brexit", a prévenu Emmanuel Macron en arrivant jeudi au sommet européen qui sera en partie consacré aux difficiles négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, qui butent notamment sur la pêche.
Paris "prêt" pour un no-deal
Le président français a de nouveau réaffirmé que Paris était "prêt" à un "non-accord" avec Londres "s'il n'y a pas de bons termes trouvés à l'issue" de ces négociations.Evoquant les "points qui restent à discuter", Emmanuel Macron a cité en premier lieu la pêche. La France est l'un des Etats membres les plus concernés par ce dossier en raison de l'activité des pêcheurs de ses ports du nord-ouest dans les eaux britanniques, très poissonneuses.
"Préserver l'accès de nos pêcheurs aux eaux britanniques et permettre un bon compromis (sur ce dossier) est un point important" des négociations, a-t-il dit.
Des "conditions équitables"
Il a également insisté sur l'importance de s'accorder avec Londres sur des "conditions équitables, c'est-à-dire de nous assurer que nous avons un même niveau de jeu pour ce qui est des aides d'Etat et des réglementations sociales et environnementales". "Créer du dumping environnemental ou social à nos frontières" n'est pas acceptable par les 27, selon lui.L'accord du Brexit "ne saurait se faire à tout prix" et "si ces conditions ne sont pas remplies, il est possible que nous n'ayons pas d'accord. La France y est prête", a-t-il affirmé.
Concernant l'épidémie de Covid-19, qui était au menu du sommet vendredi matin, le président français s'est félicité que "l'Europe se coordonne mieux pour cette deuxième phase" qu'elle ne l'a fait au printemps lorsque plusieurs pays membres avaient pris des mesures unilatérales de fermeture de leurs frontières.