Un député conservateur britannique a appelé à déployer des troupes de son pays sur les côtes françaises. Et ce, alors qu'au Royaume-Uni le projet de loi controversé sur l’expulsion de migrants vers le Rwanda a été voté hier, mercredi 17 janvier.
Un député conservateur britannique, Giles Watling, a appelé mercredi 17 janvier à déployer des troupes britanniques sur le sol Français pour stopper la traversée des “small boats”, ces embarcations de fortune utilisées par les migrants pour traverser la Manche. Il a appelé à des frontières “plus fortes”, lui qui considère les villes du Nord et du Pas-de-Calais, Dunkerque et Boulogne-sur-Mer, comme “envahies”.
“Nous avons la technologie des drones et des forces armées efficaces. Nous devrions pouvoir facilement empêcher les bateaux d’atteindre les plages et les détruire”, a-t-il déclaré, défendant l’idée d’un personnel supplémentaire, en plus de celui déjà en place dans les centres de commandement et de contrôle.
Le plan Rwanda voté au Royaume-Uni
Une demande formulée dans un contexte de vote du “plan Rwanda”, que le député de Clacton trouve insuffisant. Ce projet de loi, qui a fait l’objet de débats houleux à la Chambre des Communes, a été voté mercredi 17 janvier par les députés britanniques. Il prévoit que le dossier des migrants, peu importe d’où ils viennent, soit examiné au Rwanda. Ces derniers ne pourraient ainsi obtenir l’asile que dans ce pays d’Afrique de l’Est, sans pouvoir retourner au Royaume-Uni.
Le texte, soutenu par le premier ministre conservateur Rishi Sunak qui a surmonté une fronde, doit maintenant être validé par la Chambre des Lords, où les conservateurs n’ont pas la majorité.
Annoncé en avril 2022, le “plan Rwanda”, avait d’abord été jugé illégal dans sa version précédente par la Cour suprême britannique, qui craignait pour la sécurité des demandeurs d’asile. Les députés les plus modérés s’inquiètent en effet du non-respect du droit international, là où les plus conservateurs regrettent que le texte n’aille pas assez loin.
Dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 janvier, ainsi que dans la journée de mercredi, 46 personnes ont été secourues alors qu’elles tentaient de rejoindre le Royaume-Uni depuis les côtes françaises.