Vingt-quatre millions d'euros seront consacrés à la sécurisation des fan-zones, qui doivent accueillir entre 7 et 8 millions de spectateurs dans les dix villes hôtes de l'Euro-2016 en France, a annoncé mercredi le ministre des Sports Patrick Kanner.
Un "accord de financement" a été signé mercredi matin à Paris en présence d'Alain Juppé, le président des villes hôtes, et Jacques Lambert, le président du comité d'organisation de l'Euro, a déclaré M. Kanner lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Alors que le budget initial pour la sécurisation des fan-zones était de "10 à 12 millions d'euros", "nous avons relevé le niveau de sécurité à 24 millions d'euros", a fait savoir le ministre. Un "accord global" a été trouvé entre les villes hôtes, l'Etat et l'UEFA pour "financer le sur-coût", a-t-il poursuivi, sans plus de précision.
Des millions de personnes
Les "fan-zones" sont des périmètres destinés à accueillir les supporteurs dans une ambiance festive : retransmission de match sur écran géant, concerts, animations... D'après le ministre, ces espaces devraient accueillir "7 à 8 millions de personnes" en plus des "2,5 millions de spectateurs" dans les stades. La question de leur sécurité est devenue brûlante depuis les attentats du 13 novembre (130 morts dans Paris et aux abords du Stade de France durant le match amical France-Allemagne).La fan-zone de Saint-Denis, pourra, à titre d'exemple, accueillir jusqu'à 10.000 personnes et sera "protégée par de nombreux agents de sécurité (jusqu'à 100 en fonction des matchs et de la fréquentation)" et "un dispositif de vidéoprotection", avait annoncé la commune mi-avril.
"Tout sera fait" en terme de sécurité, a assuré Patrick Kanner, qui a appelé à avoir un discours "qui ne soit pas anxiogène" mais "positif" sur l'Euro-2016, que suivront "des millions de supporteurs" et "8 milliards de téléspectateurs dans le monde".
Des "moyens exceptionnels" seront mobilisés par l'Etat en terme de police, de gendarmerie, et avec le concours de 10.000 militaires, afin de sécuriser la compétition "comme jamais un évènement sportif n'aura été sécurisé dans notre pays", a affirmé le ministre.