Fillette jetée dans la Deûle : le père d'Estelle Derieux accuse les services sociaux

Le père d'Estelle Derieux, accusée d'avoir jeté sa fillette de presque trois ans dans une rivière de Lille en 2013, a mis en cause les services sociaux dans ce drame, mardi devant les assises du Nord.

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Selon M. Derieux, les services sociaux n'ont eu "aucune approche psychologique. (...) Estelle est intelligente, mais il faut savoir la prendre, elle est difficile à cerner", a témoigné cet ancien général à la retraite, âgé de 62 ans. "Depuis ce drame, Estelle nous rapporte constamment la même phrase +votre fille n'a pas sa place avec vous+", a-t-il raconté à la barre. "Estelle a perdu complètement le sens des réalités, elle était enfermée dans sa bulle, elle avait peur qu'on lui prenne sa fille" Mandolina, a-t-il poursuivi dans son costume marron.

Il rapporte qu'un jour, elle l'a appelé pour lui dire: "Papa, on veut me prendre ma fille." "Je pense que c'était un appel au secours" en raison de la pression des services sociaux, dit-il en sanglotant: "Je n'ai pas su décoder, je suis passé à côté." Pour lui, Estelle Derieux voulait "réussir Mandolina toute seule", car "c'était sa seule réussite".

"Une petite fille souriante, vive, gaie"

Estelle Derieux est jugée depuis jeudi à Douai pour le meurtre de sa fille, qu'elle a confessé avoir glissé dans un sac plastique puis jeté à la Deûle en août 2013 à Lille. Pour expliquer son acte, l'accusée, a évoqué à plusieurs reprisés un prétendu harcèlement des services sociaux. C'est la première fois aussi depuis le début du procès que le souvenir de Mandolina a vraiment été évoquée par la famille. Lundi, la mère de l'accusée, sa soeur et sa tante avait esquivé le sujet.

Le père a parlé avec beaucoup d'émotion, les larmes aux yeux, d'une "petite fille souriante, vive, gaie", faisant des grandes pauses. "Je disais qu'elle était +jouette+, on jouait aux dominos, on faisait des mémos. (...) J'allais la chercher à la crèche", a-t-il raconté. "C'est le procès d'une famille en détresse (...) Nous avons pardonné à Estelle ce geste malheureux et nous aimons notre fille", a ajouté le père, partie civile avec la mère d'Estelle. "Je pense qu'Estelle est sur la bonne voie, on la rencontre tous les samedis à la prison de Sequedin, en quelques mois, elle a fait énormément de progrès", a-t-il encore assuré.

"Nous, ses parents, vous demandons d'être indulgents", a-t-il encore demandé à la cour. Le verdict est attendu mercredi.
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