La Flandre occidentale, zone sans chômage, veut recruter des Nordistes (mais a du mal à en trouver !)

Les drapeaux de Flandre, Belgique et Europe sous le vent.
©France 3

Traverser la frontière pour trouver du travail. Alors que le chômage oscille entre 12 et 15 % dans le Nord et le Pas-de-Calais, il n'est que de 4 % à quelques kilomètres de là, dans la Flandre belge occidentale. Là-bas, les industries ne savent plus comment faire pour trouver de la main d'œuvre.

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Travailler en Flandre occidentale (Belgique), c'est ce que fait Adam Moreira depuis un an. Il part chaque jour à 4 h de chez lui. Il fait la route avec un collègue. Ils ont vingt ans tous les deux, et travaillent dans la même usine en Belgique. Ils franchissent la frontière et parcourent une trentaine de kilomètres dans la Flandre occidentale. Adam Moreira a signé son CDI après 9 mois d'intérim.

Son employeur est Balta, leader européen du tapis-moquette. Il est opérateur sur cette machine de filage. Le travail est physique, mais le jeu en vaut la chandelle. "Je gagne 1600 € net. Je gagne plus que mon père qui est dans la même entreprise française depuis 25 ans", explique-t-il enthousiaste.
Plus de 2 € de différence entre le smic horaire français et le salaire moyen minimum versé en Belgique. Autres avantages sur la fiche de paye : un treizième mois systématique, une prime de congés, ou encore des allocations familiales plus généreuses. Dans cette usine, sur les 600 salariés, plus d'un sur 2 est Français. "Ce sont des gens très motivés, flexibles, mobiles, tout ce dont on a besoin, explique Carine Rommens, responsable des recrutements production chez Balta. Le diplôme non, ce n'est pas important".

"Le seul souci c'est qu'on trouve pas assez de main d'oeuvre"

Nous avons poussé la porte de cette agence d'intérim qui trouve des Français pour les usines flamandes. Ces dernières années, elle en plaçait en moyenne 900/an. Ce chiffre a doublé l'an dernier. Aujourd'hui, la Flandre occidentale vit le plein emploi, avec seulement 4 % de chômage... Il est trois fois plus élevé chez nous. "Le seul souci c'est qu'on trouve pas assez de main d'oeuvre. Comment on va trouver tous ces Français pour venir travailler ici ?", explique  Céline Saelens, Responsable recrutement francophone à Forum Jobs. 

Forum Jobs, spécialiste du travail frontalier

Une équipe expérimentée de plus de 10 ans. - 8 agences tout près de la frontière. - Collaboration prioritaire avec les partenaires d'emploi frontalier belges et français. - Experte en législation et fiscalité du travail frontalier. - Sélection et recrutement qualitatif de tout type de profils en industrie.

Une prime de 500 € pour les salariés qui trouvent des candidats !

Juste à la frontière (Nieuwkerke), une usine est en plein recrutement : c'est le géant de la frite : Clarebout. Après 8 mois de chômage et une vingtaine de candidatures sans réponses en France, Omar Chenoufi a rejoint l'équipe en décembre. Un CDI l'attend, après sa formation, en interim. Qualifiés ou non, l'entreprise cherche de toute urgence 60 Français. "Nous faisons absolument appel pour postuler sur ces postes vu que nous sommes tout près de la frontière. Tout le monde est le bienvenu chez nous, affirme Björn Crul, responsable de la communication chez Clarebout. Des gens qui commencent leur carrière mais aussi des gens de plus de 45 ans."

Encore des CDI à la clé aussi chez Balta, 70 postes à pourvoir. L'entreprise offre même 500 € à ses salariés qui leur trouveront des candidats !
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