Quatre migrants placés mardi soir en garde à vue après la fusillade qui avait éclaté dans le camps de Grande-Synthe en milieu d'après-midi ont été relâchées dans la journée de mercredi. L'enquête pour "tentatives d'homicides" se poursuit. (VIDÉO)
Les quatre personnes gardées à vue depuis mardi soir après la quinzaine de coups de feu tirés dans le camps de migrants à Grande-Synthe ont été relâchées ce mercredi, aucune charge ne pesant contre elles à ce stade de l'enquête.
Ces quatre personnes sont celles qui font partie du bilan de la fusillade : l'une a été blessée à l'arme blanche "en voulant séparer les belligérants", une deuxième a été touchée par balle au menton "semble-t-il par ricochet", une troisième a été également été touchée par un tir à la fesse, et une quatrième (une femme) avait été légèrement touchée par un coup de bâton, indique le parquet de Dunkerque.
"Les témoignages recueillis ne permettent pas pour l'instant d'impliquer directement ces personnes", précise le procureur Eric Fouard. De nombreux témoins ont été auditionnés jusqu'à mercredi matin par les policiers de Dunkerque et de la PAF, chargés de l'enquête.
Différend entre passeurs
Alors que les premiers éléments laissaient penser à un échange de tirs mardi après-midi dans le camp, il serait presque établi ce mercredi "qu'il y a eu un ou des tireurs d'un côté, et des victimes de l'autre". Ces dernières étant les quatre personnes relâchées aujourd'hui. Selon le procureur, la fusillade est due à un "différend entre passeurs".Mardi, un très important dispositif policier avait été déployé sur les lieux après la fusillade, avec notamment l'intervention d'une unité du RAID. Des perquisitions menées dans le camp avaient permis de retrouver cinq douilles et une balle non percutée d'une arme de poing de calibre 9 mm. Cette arme n'a en revanche pas été retrouvée.
L'enquête ouverte par le parquet de Dunkerque pour "tentatives d'homicides" se poursuit.