Un dispositif policier très important a été déployé mardi en fin d'après-midi à Grande-Synthe, après qu'une quinzaine de coups de feu ont été tirés dans le camp de migrants. Quatre personnes ont été blessées et quatre ont été placées en garde à vue.
Une unité du RAID, des gendarmes mobiles, des CRS, des fonctionnaires de la police nationale et de la police de l'air et des frontières (PAF) ont été déployés mardi en fin d'après-midi dans le camps de migrants à Grande-Synthe.
Un dispositif impressionnant qui a fait suite à une fusillade qui eu lieu vers 16h30 dans l'enceinte même du camp. Une quinzaine de coups de feu ont été tirés, a priori à l'arme de poing. Cinq douilles qui pourraient être de calibre 9mm ont été découvertes sur place, ainsi qu'une balle non percutée.
Quatre migrants ont été blessés, dont deux par balle, une par arme blanche, et une femme frappée avec un morceau de bois. Leurs jours ne sont pas en danger.
Règlement de compte
"Les premiers éléments laissent à penser qu'il s'agit d'un règlement de compte entre passeurs", indique ce mercredi matin le procureur de Dunkerque Eric Fouard, qui a ouvert une enquête du chef de "tentatives d'homicides". Pour autant il est encore trop tôt pour en déterminer les tenants et les aboutissants, les auditions étant en cours. Le commissariat de Dunkerque et la PAF sont chargés de cette enquête.Les perquisitions menées dans le camp mardi en fin de journée n'ont pas permis de retrouver d'arme, notamment celle utilisée dans la fusillade.