Gérald Darmanin, accusé de viol, "a toute la confiance" du Premier ministre Édouard Philippe

Le ministre des Comptes publics a reçu le soutien de Matignon.

L'entourage du Premier ministre Edouard Philippe a affirmé son soutien à Gérald Darmanin, peu après l'annonce de la réouverture d'une enquête sur l'accusation de viol par une femme.

"La justice est à nouveau saisie et elle doit pouvoir travailler en toute indépendance. Le Premier ministre tient à rappeler d'une part que les règles fixant l'appartenance au gouvernement sont connues et d'autre part que M. Darmanin a toute sa confiance", a souligné auprès de l'AFP l'entourage du chef du gouvernement.

L'entourage du Premier ministre a en outre indiqué que "M. Darmanin a été d'une totale transparence vis-à-vis des faits".

Le parquet de Paris a relancé ces investigations après avoir été destinataire, courant janvier, d'un courrier d'une femme accusant ce poids lourd du gouvernement d'avoir abusé d'elle  et de sa confiance alors qu'elle sollicitait son aide en 2009, selon une information du journal Le Monde.


L'enquête, confiée à la police judiciaire, "a été rouverte le 22 janvier pour qu'elle puisse être auditionnée", a indiqué une source judiciaire à l'AFP, ajoutant que la plaignante avait effectivement été entendue par les enquêteurs le 25 janvier.

Cette même femme avait déjà été l'origine de l'ouverture d'une enquête préliminaire lorsqu'elle avait formellement déposé plainte contre M. Darmanin en juin 2017. Mais elle avait alors refusé de répondre aux convocations des enquêteurs, contraignant le parquet à ordonner un classement sans suite.

Selon Le Monde, cette femme âgée de 46 ans, ancienne call-girl, s'était adressée en 2009 à M. Darmanin, alors jeune chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation prononcée à son encontre en 2004 pour des faits de chantage et d'appels malveillants contre un de ses anciens compagnons.

D'après le quotidien, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie en échange de faveurs sexuelles.

Dans le sillage de l'affaire Weinstein, c'est le ministre lui-même qui avait révélé à la mi-janvier avoir été visé par une enquête au printemps 2017, affirmant sur franceinfo avoir été l'objet d'accusations "d'abus de faiblesse, d'abus de pouvoir, voire de viol".


M. Darmanin avait alors affirmé avoir déposé une plainte en dénonciation calomnieuse pour répondre à des allégations "infâmes".

Samedi, son avocat a de nouveau rejeté en bloc ces accusations, affirmantqu'elles ne "traduisent qu'une seule intention de nuire" et qu'elles proviennent d'une personne qui a été "déjà condamnée". Ces "accusations (...) ne résistent ni à l'analyse des faits, ni à l'application du droit", a souligné Me Mathias Chichportich.

Interrogé en janvier sur franceinfo sur sa réputation de "dragueur lourd", M. Darmanin avait reconnu "avoir pu être léger" dans ses relations avec les femmes, "avoir envoyé des SMS un peu lourds" et "avoir pris des vents".

"Je pense que la libération de la parole, c'est très important parce que chacun a pu se poser la question : j'ai sans doute dû être pas très fin", avait-il estimé.

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