Gérald Darmanin, un ministre chargé de convaincre un président indécis sur les impôts

Pour convaincre sur la question du prélèvement à la source, ce sera au ministre d'apporter des éléments au reste du gouvernement.

Jeune loup du gouvernement issu de la droite, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin se retrouve en première ligne sur le prélèvement à la source, qu'il défend ardemment face à un président en proie au doute.

En déplacement à Pau jeudi après-midi, M. Darmanin diffusait sur son compte Twitter un message où on le voit "avec les agents qui répondent tous les jours à vos questions sur le prélèvement à la source".
 


Juste avant, Emmanuel Macron laissait transparaître son hésitation face à ce bouleversement fiscal déjà reporté une fois d'un an, déclarant avoir "besoin d'une série de réponses très précises" avant sa mise en place prévue au 1er janvier.

Alors que le budget 2019 prévoit une progression des retraites et de certaines prestations sociales plus faibles que l'inflation, le prélèvement de l'impôt directement sur la feuille de paie fin janvier risque de mal passer dans l'opinion.

Mais Gérald Darmanin souligne que "les tests effectués montrent l'efficacité du dispositif" ainsi que l'effet positif de la réforme sur la trésorerie des contribuables déjà mensualisés. Seul un ajustement technique pour les 250.000 employés à domicile est encore à l'étude, selon Bercy.
 

Aucune dissension


Le gouvernement a démenti vendredi toute dissension entre le chef de l'Etat et le ministre. "c'est simplement que les gens se parlent et discutent", a fait valoir son porte-parole Benjamin Griveaux.

Il a assuré ne pas douter que "dans les quinze jours qui viennent, Gérald Darmanin apportera les réponses précises, documentées, sur ce sujet, qui est important".

L'enthousiasme de M. Darmanin pour la réforme ne relève pas de la "fébrilité" mais "au contraire d'une forme de pragmatisme" qui procède de son expérience d'élu local en tant que maire de Tourcoing depuis 2014, d'après l'entourage du ministre.
 

Vers un revirement ?


Interrogé ce samedi matin sur France Inter, le ministre nordiste a estimé qu'un "arrêt" du prélèvement à la source n'était pas exclu, en s'appuyant sur ses possibles effets "psychologiques". 

"Nous choisirons ensemble politiquement l'avancée ou l'arrêt, puisque le président de la République l'a évoqué, de la réforme" a également ajouté le ministre, à qui il "appartient mardi d'apporter des réponses claires."

 
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