Une douzaine de routiers ont protesté lundi soir sur l'autoroute A16 à Ghyvelde (Nord), à la frontière belge, pour dénoncer la "grève du zèle" des douaniers lancée début mars, qui entraîne des perturbations en amont du port de Calais et du tunnel sous la Manche.
Ils ont ainsi imaginé un système pour "limiter les perturbations pour les transporteurs routiers" devant se rendre en Grande-Bretagne via le port de Calais et le tunnel sous la Manche, a expliqué David Sagnard, président de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) du Pas-de-Calais.
Lors d'une courte "démonstration", une douzaine de chauffeurs ont voulu prouver aux autorités qu'il était "possible" de "mieux gérer les flux" et de "réguler le trafic".
Autocollants
A Ghyvelde, au niveau d'un rond-point, ils ont donc collé des autocollants de couleur distincts sur leurs véhicules, entre ceux se dirigeant vers le port de ceux cheminant vers le tunnel. Ces véhicules doivent ensuite être répartis selon eux sur deux files différentes sur l'autoroute A16.
Quant aux véhicules non destinés au trafic transmanche, ils sont invités à utiliser les itinéraires secondaires.
La FNTR du Pas-de-Calais compte mettre en place ce "système" dans les jours à venir si la circulation est de nouveau perturbée à Calais à cause du mouvement des douaniers, qui "devient insupportable" selon un communiqué de vendredi. "On essaie d'apporter une solution à la gestion des flux sans bloquer le territoire car la route est notre outil" de travail, a affirmé David Sagnard.
La FNTR Pas de Calais appelle à manifester le 18 mars pour dénoncer la situation de nos entreprises et conducteurs depuis 2 semaines suite au mouvement de grève des douaniers qui paralyse le littoral. pic.twitter.com/XzUvuUv4qs
— FNTR Pas de Calais (@FNTR_PdC) 15 mars 2019
Selon lui, la "grève du zèle" des douaniers, qui réclament des moyens supplémentaires à l'approche du Brexit, a des conséquences économiques importantes pour le transport routier. "Les marges des entreprises de transport ne sont pas pléthores donc un grain de sable peut déstabiliser complètement les structures financières", a-t-il affirmé.