L'ancien maire d'Amiens avait été condamné pour homicide involontaire en mars 2015 par le tribunal correctionnel à 10 000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, douze ans après la mort d'Hector Loubota sur un chantier d'insertion à la Citadelle. Il a été relaxé par la Cour d'appel d'Amiens.
La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé la relaxe le 30 novembre dernier. L'avocat de la famille n'a pas exclu un pourvoi en cassation, le tribunal correctionnel d'Amiens ayant condamné Gilles de Robien en mars 2015 pour ces faits à 10.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis.
Le feuilleton judiciaire durait depuis la mort le 22 février 2002 de Hector Loubota, 19 ans, employé en contrat emploi solidarité, tué sur le chantier de la citadelle, lorsque, sous l'effet du vent et de la pluie, un pan de mur s'était effondré, le touchant au crâne. Un procès avait déjà eu lieu en juillet 2009, lors duquel un cadre de la mairie d'Amiens avait été relaxé.
Me Delarue : "une méconnaissance du fonctionnement des collectivités territoriales"
"C'est un immense soulagement pour Gilles de Robien. Pour ses défenseurs, ce n'est pas une surprise, j'ai dit dès le début de cette affaire que cette procédure judiciaire n'avait juridiquement aucun sens. M. De Robien n'avait aucune responsabilité au plan pénal", a indiqué à l'AFP Hubert Delarue, avocat de M. De Robien, qui a été maire d'Amiens de 1989 à 2002 et de 2007 à 2008."J'avais été surpris par la décision de première instance qui avait mélangé la responsabilité de la commune et du maire et qui témoignait d'une méconnaissance du fonctionnement des collectivités territoriales", a ajouté Me Delarue.