Grand débat : à Roubaix, un difficile dialogue sur les services publics

On devait parler services publics, on a surtout débattu pouvoir d'achat, inégalités, parcours personnel : à Roubaix, 50 personnes, essentiellement élus, retraités,  associatifs -et un "gilet jaune"- ont vidé leur sac lundi soir, lors d'une réunion organisée dans le cadre du grand débat.

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Organisée par Amine Elbahi, un jeune Roubaisien, ancien militant LR dont la soeur est partie en Syrie en 2014, la réunion devait aborder "l'organisation des services publics" et "la relation entre les citoyens et l'Etat".

"Ce débat restera neutre", affirme en préambule cet étudiant en droit, également membre de Roubaix 2020, un collectif d'habitants et d'élus de tout bord qui doit élire lors d'une primaire son candidat aux prochaines municipales. Une cinquantaine de personnes ont assisté dans le calme à cette réunion de deux heures, dans un restaurant du centre-ville, où chacun pouvait prendre la parole pendant deux minutes - ce qui fera dire à l'un d'eux que "des monologues, ce n'est pas un dialogue".

"Je suis contre ce genre de débat, je n'y crois pas (...) c'est pas ce qui va faire avancer le schmilblick", lance d'emblée l'une des quelques femmes présentes, "venue pour voir" et rapidement repartie, à l'inverse de Richard, retraité, pour qui "ce genre de débat donne de l'espoir".
 

Retraite de 1000 euros pour 44 ans de travail

 

Chacun lâche ensuite ce qu'il a sur le coeur, en formulant parfois des propositions, tandis que la "garante" du débat, nommée par le préfet du Nord, Thérèse Lebrun, présidente-rectrice déléguée de l'université catholique de Lille, prend des notes.

"Il y a une distance de plus en importante entre les riches et les pauvres", dénonce le seul intervenant portant un gilet fluo. "Lui (Emmanuel Macron) qui se fait le chantre de la récompense du travail: j'ai travaillé pendant 44 ans et je me retrouve avec une retraite de 1000 euros par mois", s'emporte Anne, retraitée, réclamant sous les applaudissements une retraite minimum de 1.500 euros "pour ceux qui ont travaillé toute leur vie".

D'autres s'interrogent, s'alarmant de la "dette": "Comment apporter des progrès sociaux alors que nous n'en avons plus les moyens ?" "Il faut de la transparence politique, pas uniquement sur les comptes publics mais aussi sur le fonctionnement aujourd'hui des services publics", fait valoir un autre retraité. Et une "petite fonctionnaire administrative" d'expliquer qu'"on a de plus en plus de difficultés à monter nos projets parce qu'on se heurte à une
verticalité"
.

Une autre réunion pourrait avoir lieu mardi prochain, au même endroit et dans les mêmes conditions, sur la fiscalité et le pouvoir d'achat.   

 
 
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