La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a donné mercredi le coup d'envoi de la campagne de vaccination annuelle contre la grippe saisonnière, appelant en particulier les professionnels de santé à montrer l'exemple en se faisant davantage vacciner.
L'hiver s'installe et avec lui la campagne annuelle de vaccination contre la grippe. Les vaccins arrivent ce vendredi dans les pharmacies, et le ministère de la santé recommande aux personnes concernées d'aller voir son médecin pour se faire vacciner. Pour les personnes à risque (personnes âgées de 65 ans et plus, personnes atteintes de certaines maladies chroniques, femmes enceintes, entourage familial des nourrissons à risque de grippe grave, personnes obèses), le vaccin est remboursé à 100% par la Sécurité Sociale.L'arrivée des vaccins dans les pharmacies sera accompagnée, à partir de ce vendredi, d'une campagne de communication à la télévision et dans la presse, à destination des plus de 12 millions de Français exposés au risque de complications de la grippe. Baptisée "Ne laissons pas la grippe nous gâcher l'hiver", elle rappellera que la vaccination est le meilleur moyen d'éviter cette maladie, en combinaison avec les gestes d'hygiène (lavage des mains, limitation des contacts par les malades, port de masque, etc.).
Ce serait les boules de passer #Noël au lit ! Ne laissons pas la #grippe nous gâcher l'hiver, vaccinons-nous ! #HiverSansGrippe pic.twitter.com/Tx2wrxSPiV
— Assurance Maladie (@ameli_actu) October 6, 2017
Une maladie imprévisible
L'épidémie de l'hiver dernier, responsable d'environ 14.400 décès, "a rappelé la gravité de cette pathologie dont la survenue et la dangerosité restent imprévisibles", a souligné le ministère dans un communiqué. "Ces drames sont d'autant plus regrettables que nous pouvons les éviter. Moins de la moitié des personnes concernées sont couvertes (47,4% en 2016, NDLR), loin du taux de 75% recommandé par l'OMS", a souligné Mme Buzyn, attribuant ce déficit à une minoration des risques et à "une perte de confiance dans la sécurité et l'efficacité des vaccins". "Si nous atteignons seulement les deux tiers, nous pourrions sauver 3.000 vies supplémentaires", a estimé la ministre.
La composition du vaccin est modifiée chaque année en fonction de l'évolution des souches du virus en circulation, suivant les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'épidémie de grippe arrive généralement en France entre fin décembre et début janvier, et dure neuf semaines en moyenne.
Il est toutefois conseillé de se faire vacciner avant la circulation active des virus grippaux car, après vaccination, l'organisme a besoin de deux semaines pour fabriquer les anticorps nécessaires. Chaque année, entre 788.000 et 4,6 millions de personnes consultent pour un syndrome grippal, selon une estimation du réseau de surveillance médical Sentinelles.