A cause notamment de la pandémie de coronavirus, il y a 23 000 mammographies de retard dans les Hauts-de-France.
Les chiffres concernant le dépistage du cancer en Hauts-de-France sont "alarmants", selon le CH Oscar Lambret, le centre régional de lutte contre le cancer des Hauts-de-France.
A cause de la pandémie de coronavirus, de nombreux diagnostics n'ont pas été réalisés et le retard de diagnostic du cancer n’a pas été rattrapé. Par exemple, on dénombre 23 000 mammographies de retard dans les Hauts-de-France. "Les patients ont eu peur d’accéder à des établissements de santé, à cause de la maladie et des possibilité de contamination. Or, aujourd'hui les mesures barrières sont en place", rassure le professeur Eric Lartigau, directeur général du centre Oscar Lambret. "Il ne faut pas attendre d’être vaccinés, vous devez consulter maintenant", repète-t-il.
Les patients ont eu peur d’accéder à des établissements de santé, à cause de la maladie et des possibilité de contamination. Or, aujourd'hui les mesures barrières sont en place.
L'absence ou le retard de prise en charge pourrait causer près de 6 000 décès supplémentaires dans les prochaines années, selon le professeur.
"Nous sommes encore dans une dynamique ou nous pourrions rattraper le retard pris"
En plus de la chute de la prise en charge (7% en gynéco et 8% en sénologie, spécialité médicale qui étudie le sein), les cas qui arrivent au centre sont également plus avancés. En conséquence, Eric Lartigau tient à passer le message que, malgré la situation sanitaire, "le dépistage, la consultation et les soins restent possibles". Malgré le retard pris, il reste positif, et assure que "nous sommes encore dans une dynamique ou nous pourrions rattraper le retard pris".
La pandémie n'explique pas tout puisque même avant celle-ci, moins d’une femme sur deux fait son dépistage pour le cancer du sein, un chiffre excessivement bas.