Une colonne avec au sommet, une cigogne. Ce mémorial se trouve à Poelkapelle dans les Flandres belges. « Les Cigognes » ; c’est le nom de l’escadrille de chasse de l’aviateur français Georges Guynemer. Un as, 53 victoires homologuées, lui-même abattu à 7 reprises et à chaque fois reparti. Mais la mort si souvent frôlée finira par l’emporter. Le 11 septembre 1917, Guynemer disparaît ; il a 22 ans.
Grande figure héroïque de l’armée française, Guynemer est jeune, beau, aristocrate, intrépide. Il se promène en permission au bras d’une actrice célèbre, on le reconnaît dans la rue. En ces temps de guerre, l'aviateur a la grâce d’un oiseau et fait rêver. Chétif, Guynemer a été plusieurs fois recalé avant de pouvoir entrer dans l’aviation. Ses débuts ont été difficiles. Son premier instructeur l’avait surnommé le « bousilleur de zing ». Guynemer réussit l’exploit d’en casser 2 le même jour !
Le 11 Septembre 1917, Guynemer décolle de Saint Pol sur Mer près de Dunkerque. Une heure plus tard, il survole les lignes anglaises près d’Ypres. Quatre Fokker surgissent. Guynemer est abattu et tombe 700 mètres derrière les positions ennemies. Les Allemands auraient voulu rendre hommage à un si glorieux adversaire. Ils n’en auront pas le temps. Les Anglais déclenchent un intense bombardement. La dépouille et l’avion de Guynemer sont engloutis par le feu des canons.
La cigogne à Poelkapelle dans les Flandres belges est orientée dans la direction du dernier vol de Georges Guynemer. Après sa mort, l’aviateur français qui a disparu sans laisser la moindre trace devient une légende que l’on raconte aux écoliers français de l’époque. Celle d’un homme qui volait si haut qu’il n’est jamais retombé.
Toute la collection des 670 vidéos Histoires 14-18