Les gendarmes de Fourmies ont été contactés en début d'après-midi par un homme qui prétendait vouloir tuer quelqu'un et se retrancher chez lui. Il s'agissait en fait d'un canular, répété à Bordeaux et Nancy.
S'agit-il d'un acte de malveillance à l'échelle nationale ? Les enquêteurs se penchent sur cette piste... En début d'après-midi, les gendarmes de Fourmies sont en effet appelés : un homme, au téléphone, prétend vouloir "tuer quelqu'un" et explique s'être retranché, armé, chez lui.
11 voitures de gendarmes pour une prise d'otage à Fourmies, y'en a aucun qui bouge + 40 ksos qui regardent le spectacle
— g.i.djo (@Djodycn) May 18, 2017
"Dans ces cas-là, toutes les précautions sont prises", explique le chef d'escadron Jean-Philippe Teneur. Des nombreux gendarmes sont donc déployés autour de l'adresse indiquée. "A ce moment-là, la personne au téléphone a indiqué qu'elle n'avait plus de batterie et que la conversation allait couper."
Des médiateurs sont appelés pour faire le lien avec l'homme retranché... qui n'existe en fait pas. "La propriétaire de la maison a déménagé il y a deux mois", poursuit Jean-Philippe Teneur. La maison était vide.
Quartier bouclé cet après-midi à Fourmies, suite à une mauvaise blague... #fourmies pic.twitter.com/VHLpXx0i2I
— Paul Schuler (@SchulerPaul) May 18, 2017
Trois appels identiques
Ce qui intrigue les enquêteurs, c'est que deux autres appels de ce type ont été recensés ce jeudi à Bordeaux et à Nancy. Des appels si similaires qu'ils éveillent les doutes... "Ca pourrait être un message enregistré et diffusé par un une plateforme de manière automatique", pousuit le chef d'escadron. A chaque fois, il s'agissait d'une fausse alerte, dans des lieux inhabités. "Une enquête va être ouverte par la gendarmerie de Fourmies pour déterminer d'où vient l'appel."
Intervention des forces de l'ordre, rue Jules Guesde à #Fourmies : l'hypothèse d'un canular ... https://t.co/XEvXmRI9N6
— Canal FM (@Canalfmofficiel) May 18, 2017
Il pourrait s'agir d'une attaque simultanée destinée à "tester" les forces de l'ordre. Répétée plusieurs fois, une sur-mobilisation des gendarmes pourrait en effet avoir des conséquences désastreuses : empêcher, par exemple, d'intervenir sur un crime ou un acte terroriste, réel cette fois.
Pour contrer ce genre de scénario, les gendarmes disposent d'un centre de recoupement des interventions, situé à Paris : le Centre de renseignement opérationnel de la gendarmerie (CROGEND). "Le CROGEND reçoit toutes les fiches d'interventions des cellules locales", explique Jean-Philippe Teneur. "C'est un système de gestion des appels qui permet d'alerter immédiatement les chefs de centre lorsqu'il y a des gros faits judiciaires qui se déroulent de manière simultanée."
En attendant, l'enquête est ouverte pour "dénonciation d'un crime ou d'un délit imaginaire". "On arrive en général à remonter jusqu'aux auteurs", conclut le chef d'escadron.