De nombreuses personnalités politiques ont réagi ce mardi matin à la destruction du camp de migrant de Grande-Synthe. Parmi elles, la plupart des candidats à l'élection présidentielle.
Le candidat socialiste Benoît Hamon a rendu hommage sur Twitter au maire EELV de Grande-Synthe Damien Carême, "mortifié par l'anéantissement du camp de Grande-Synthe et des efforts de sa ville pour les réfugiés."
Damien Carême, qui a défié l'état en ouvrant sans le soutien du gouvernement, appelle aujourd'hui à la solidarité pour les réfugiés qui se retrouvent sans hébergement.
Je veux rendre hommage à @DamienCAREME mortifié par l'anéantissement du camp de Grande Synthe et des efforts de sa ville pour les réfugiés.
— Benoît Hamon (@benoithamon) 11 avril 2017
Dans un communiqué, Marine Le Pen a estimé que "l'incendie géant du campement de migrants de Grande-Synthe, causé par des bagarres entre migrants, est le signe du grand chaos migratoire qui bouscule notre pays depuis des années".
Elle ajoute que "pour l'heure, nous veillerons à ce que les migrants du campement de Grande-Synthe ne soient pas relocalisés dans des communes françaises comme ce fut déjà massivement le cas ces dernières années".
Sur Twitter, la présidente du Front National a estimé que "l'immigration massive et incontrôlée conduit au chaos et à la violence" ajoutant qu'"il est urgent de remettre la France en ordre."
#GrandeSynthe : l'immigration massive et incontrôlée conduit au chaos et à la violence. Il est urgent de remettre la France en ordre ! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 11 avril 2017
Le candidat d'En Marche Emmanuel Macron s'est quant à lui contenté d'un tweet répétant ses déclarations dans l'émission Territoires d'informations sur Public Sénat. Il y constate que "compte tenu de la pression migratoire, on ne peut pas laisser la constitution de camps comme ces dernières années."
Le secrétaire général du parti Richard Ferrand, en revanche, a déclaré sur LCI qu'"on ne fait pas de 'politicaillerie' sur des faits divers qui auraient pu tourner très tragiquement pour des vies humaines", estimant "qu'à l'occasion des discussions qui vont s'ouvrir sur le Brexit, il va bien falloir reprendre la discussion avec la Grande-Bretagne"
Compte tenu de la pression migratoire, on ne peut pas laisser la constitution de camps comme ces dernières années. #TDInfos
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 11 avril 2017
François Fillon, lui, fait le parallèle entre l'incendie de Grande-Synthe, les événements en Guyane et le blocage de la prison de Fleury-Mérogis pour dénoncer l'absence de l'État : "Durant la campagne, l'État se délite. #Guyane, #FleuryMerogis, #Grandesynthe : Y a-t-il encore un gouvernement ?"
Sur France 2, le candidat Les Républicains a estimé que l'incendie "montre que le démantèlement de Calais n'était pas suffisant, que la construction de camps n'est pas la solution, parce qu'elle amène sans cesse de nouvelles vagues de migrants et que la seule solution c'est le contrôle aux frontières, c'est le retour chez eux des migrants qui n'ont pas le droit au droit d'asile et c'est l'accueil de ceux qui ont le droit à l'asile politique."
Durant la campagne, l'Etat se délite. #Guyane, #FleuryMerogis, #Grandesynthe : Y a t-il encore un gouvernement ?
— François Fillon (@FrancoisFillon) 11 avril 2017
Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou a déclaré sur CNews : "Nous on préconise l'accueil des migrants, de tous les migrants, dans des conditions décentes. On sait qu'il y a largement les moyens de faire ça. Cette sorte de xénophobie ambiante est exécrable. Il faut arriver à affirmer une solidarité fondamentale entre les peuples".
L'ouvrier bordelais s'est également fendu d'un tweet : "Il y a un problème avec les migrants ? C'est parce qu'on n'organise pas un accueil décent !"
Il y a un problème avec les migrants ? C’est parce qu’on n’organise pas un accueil décent ! #lamatinaleinfo
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) 11 avril 2017
Sur Franceinfo, c'est la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud qui a pris la parole, dénonçant "la politique menée par François Hollande pendant cinq ans en matière d'immigration" qui "a été criminelle et honteuse." Une déclaration reprise par Franceinfo sur Twitter.
"Je pense que ces hommes et ces femmes sont des survivants quand ils ont réussi à mettre le pied sur le continent européen, et que la moindre des choses, c'est d'arrêter de les traquer, de les enfermer dans des camps infâmes."
La politique migratoire menée "y compris par Hollande" est "criminelle et honteuse", dénonce Nathalie Arthaud #8h30Aphatie pic.twitter.com/cZAhgYbnJY
— franceinfo (@franceinfo) 11 avril 2017
Dernière réaction, celle de Jean-Luc Mélenchon, Interrogé pour sa venue à Lille ce mardi après-midi, le candidat de La France Insoumise a déclaré "le camp de Grande-Synthe était en quelques sortes l'honneur de notre pays puisque c'était un élu local, une équipe locale qui avaient donné une image de la France dont on était fiers".