Inculpés, recherchés: qui sont les suspects belges liés aux attentats de Paris ?

Depuis les attentats de Paris, onze hommes ont été inculpés dans le volet belge de l'enquête. Leur entourage été visé cet après-midi lors d'une perquisition à Bruxelles où deux deux fusillades ont éclaté et quatre policiers ont été blessés.

Onze hommes sont inculpés dans le cadre du volet belge de l'enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris, qui a donné lieu à une vaste opération mardi à Bruxelles au cours de laquelle quatre policiers ont été blessés et un suspect a été abattu.

L'entourage d'un ou plusieurs de ces suspects - dont huit sont encore en détention provisoire - était visé par cette perquisition, selon une source policière française. Quatre hommes, dont le suspect clé Salah Abdeslam, sont par ailleurs toujours activement recherchés dans ce dossier et trois résidents belges ont été arrêtés en Turquie, en Algérie et au Maroc au cours des derniers mois.

Onze hommes inculpés en Belgique

Mohammed Amri, 27 ans, et Hamza Attou,  21 ans, ont ramené à Bruxelles, quelques heures après les attentats, Salah Abdeslam, qui est soupçonné d'avoir joué au moins un rôle de logisticien dans les attentats et est toujours en fuite. Lazez Abraimi, un Marocain de 39 ans domicilié en région bruxelloise, décrit comme un "brocanteur" occasionnel. Des traces de sang et deux armes de poing ont été découverts dans son véhicule.

Ali Oulkadi, 31 ans, de nationalité française vivant à Molenbeek, commune bruxelloise qui a servi de base à nombre de jihadistes. Il a conduit Salah Abdeslam dans Bruxelles le lendemain des attentats et affirme l'avoir déposé à Schaerbeek, où les enquêteurs ont retrouvé une planque ayant servi d'atelier pour la fabrication des ceintures explosives. Abdeilah Chouaa, 30 ans. Son nom a été découvert dans la cellule d'un homme détenu à Namur (sud) à qui Salah Abdeslam a téléphoné le soir du 13 novembre. Réputé proche de Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain vu en compagnie de Salah Abdeslam peu avant les tueries, sur l'autoroute entre Bruxelles et Paris.

Mohamed Bakkali. Un véhicule de marque BMW qu'il a loué a été repéré "à proximité immédiate de trois logements" à Schaerbeek (Bruxelles), Charleroi et Auvelais (sud) ayant servi pour préparer les attentats.

Samir Z., un Français né en 1995 résidant à Molenbeek, interpellé fin novembre à l'aéroport de Bruxelles alors qu'il était sur le point d'embarquer à destination du Maroc. Soupçonné d'avoir voulu se rendre à deux reprises en Syrie, il faisait partie de l'entourage de Bilal Hadfi, qui s'est fait exploser aux abords du Stade de France et dont une "empreinte ADN" a été retrouvée dans la planque de Schaerbeek. Il a été remis en liberté en février.

Pierre N., un Belge né en 1987, également proche de Bilal Hadfi. Sa détention provisoire a été levée fin décembre. Adboullah C., né en 1985, de nationalité belge. A eu plusieurs échanges téléphoniques avec Hasna Aitboulahcen, après les attentats du 13 novembre et avant l'assaut, cinq jours plus tard, de la police contre un appartement à Saint-Denis, où cette jeune femme a trouvé la mort  avec son cousin Abdelhamid Abaaoud, jihadiste belgo-marocain de l'Etat islamique qui aurait eu un rôle de premier plan dans l'organisation des attentats.

Ayoub Bazarouj,  un Belge de 22 ans domicilié au 47 rue Delaunoy à Molenbeek, où les enquêteurs pensaient, à tort, avoir localisé Salah Abdeslam trois jours après les attentats. Il a été libéré le 22 janvier. Zakaria J., né en 1986, de nationalité belge.i nterpellé le 20 janvier à Molenbeek, il a été inculpé "d'assassinats terroristes et de participation aux activités d'un groupe terroriste". Le parquet n'a pas donné de détails sur les faits qui sont reprochés à cet homme, présenté par les médias belges comme un "proche" d'Abdelhamid Abaaoud.

Trois hommes incarcérés à l'étranger

Ahmed Dahmani. Belge d'origine marocaine âgé de 26 ans. Il a été arrêté en Turquie où il était arrivé le 14 novembre, en provenance d'Amsterdam, alors qu'il se préparait probablement à passer en Syrie. Il est soupçonné d'avoir aidé à repérer des cibles, pour les attentats à Paris. Un Belge d'origine marocaine, présenté comme Gelel Attar par le parquet fédéral belge, a été arrêté au Maroc le 18 janvier, soupçonné d'être "lié directement" aux auteurs des attentats de Paris. Selon l'enquête marocaine, cet homme s'est rendu en Syrie avec l'un des kamikazes qui s'est fait exploser aux abords du Stade de France et s'y est entraîné au maniement des armes.

Un Algérien résidant en Belgique et soupçonné de liens avec les attentats de Paris a été arrêté le 27 février en Algérie. Selon la presse algérienne, il s'agit de Zouhir Mehdaoui, âgé de 29 ans et proche d'Abdelhamid Abaaoud. 

Quatre hommes recherchés

Salah Abdeslam. Né à Bruxelles en 1989, mais de nationalité française, il a grandi et vécu à Molenbeek. A Paris le 13 novembre, il est soupçonné d'avoir convoyé les kamikazes du Stade de France et peut-être renoncé à commettre un attentat dans le 18e arrondissement. Mohamed Abrini, 30 ans, filmé le 11 novembre dans une station service sur l'autoroute entre Paris et Bruxelles en compagnie de Salah Abdeslam.  

"Samir Bouzid" et "Soufiane Kayal".
Il s'agit des noms figurant sur de fausses cartes d'identité belges présentées par deux individus contrôlés à la frontière austro-hongroise le 9 septembre avec Salah Abdeslam. "Samir Bouzid" a notamment transféré 750 euros à la cousine d'Abaaoud depuis Bruxelles la veille de l'assaut de Saint-Denis.
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