Quatre policiers ont été blessés par des tirs lors d'une perquisition mardi après-midi à Bruxelles dans le cadre de l'enquête belge sur les attentats de Paris. Un homme a été tué. L'opération s'est terminé vers 20 heures.
Un homme soupçonné d'être lié à la mouvance jihadiste a été tué mardi soir à Bruxelles lors d'une opération de police belgo-française menée dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, ont rapporté les médias belges citant le parquet fédéral. Il ne s'agit pas de Salah Abdeslam, a précisé le parquet fédéral.Des policiers français participaient mardi à la perquisition à Bruxelles dans le cadre du volet belge de l'enquête sur les attentats de Paris, pendant laquelle des hommes ont tiré sur les forces de l'ordre, a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse à Abidjan. Quatre policiers ont été blessés. Leur nationalité reste inconnue.
Deux fusillades, quatre policiers blessés
L'opération ne visait pas le Français Salah Abdeslam, suspect clé des attentats parisiens de novembre toujours en fuite, mais l'entourage de personnes inculpées en Belgique en lien avec ces attaques.Un nombre indéterminé de personnes a pris la fuite par les toits.Il y a eu deux fusillades à environ une demi-heure d'intervalle pendant leur fuite, a précisé la RTBF sur son site. Un hélicoptère et des membres des forces spéciales belges, certains cagoulés, ont été dépêchés sur place. Le quartier a été complètement bouclé et les journalistes tenus à l'écart.
Trois des policiers ont été blessés lors de la perquisition qui a mal tourné dans la commune bruxelloise de Forest, et un quatrième a encore été atteint par des tirs dans l'opération qui s'est ensuivie dans le quartier, a précisé Eric Van der Sypt, porte-parole du parquet fédéral. On ignore encore leur nationalité.
L'opération s'est terminée vers 20 heures.
Prudence
"Dans le cadre d'une perquisition, une équipe composée de policiers belges et de policiers français sont intervenus et ont essuyé des coups de feu, des tirs d'armes lourdes visiblement.", a-t-il dit lors de son déplacement en Côte d'Ivoire, après l'attaque jihadiste qui a fait 18 morts dimanche dans la station balnéaire de Grand-Bassam.Le ministre s'est dit "extrêmement prudent sur les circonstances (...) parce qu'il y a une action en cours", ajoutant qu'il ferait "éventuellement des commentaires dans la soirée". Une vaste opération de police était en cours mardi dans la commune bruxelloise de Forest pour tenter d'appréhender un ou deux hommes en fuite. Joint par l'AFP, le parquet fédéral belge a confirmé qu'une fusillade avait éclaté mardi vers 15h00 rue du Dries à Forest lors d'une perquisition "dans le cadre du dossier de Paris".
Salah Abdeslam toujours en fuite
Un journaliste de l'AFP a vu "12 voitures de police, sirènes hurlantes et pied au plancher, tous les occupants portant des cagoules noires, qui filaient droit vers le quartier bouclé". D'après le cabinet du bourgmestre (maire) de Forest, Marc-Jean Ghyssels, le périmètre de sécurité a été "élargi" en milieu d'après-midi, et les enfants de deux écoles et de deux crèches du quartier ont été mis en sécurité.Onze personnes ont été inculpées à ce jour en Belgique en lien avec les attaques qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015. L'enquête a montré que ces attentats avaient largement été préparés et coordonnés depuis Bruxelles. Huit de ces onze inculpés sont toujours en détention provisoire. Salah Abdeslam et son ami Mohamed Abrini, originaires de la commune bruxelloise de Molenbeek, n'ont jamais été appréhendés. La perquisition de mardi serait sans lien avec eux.