La cour d'assises de Douai a condamné 4 accusés à des peines de 2 à 10 ans de prison ferme pour violences volontaires.
La cour d'assises de Douai a condamné vendredi quatre accusés à des peines s'échelonnant de deux à dix ans de prison ferme pour violences volontaires à l'encontre d'un homme qui vivait sous l'emprise d'un des deux couples.
La peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre de Christian Rommelaere, l'homme du couple qui avait recueilli la victime, Claude Mazurkiewicz, dans sa maison de Zeggerscappel (Nord) près de Dunkerque. Il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle, l'avocat général ayant requis douze ans de prison ferme. "Pourquoi tant de violence, tant de raffinement dans cette violence (...) tant de méchanceté (...) tant de sadisme", s'était interrogé ce dernier lors de son réquisitoire.
Le neveu de M. Rommelaere, Christophe Dehouck, invité régulier chez son oncle avec son épouse, a écopé de sept ans de prison, un an de moins que la peine requise. La cour s'est en revanche montrée plus sévère que les réquisitions pour les deux femmes accusées, condamnant Marie-Jeanne Pouchele, compagne de M. Rommelaere, à cinq ans de prison ferme et Nathalie Dehouck à deux ans ferme. La cour a reconnu les violences et l'infirmité permanente subies par M. Mazurkiewicz, et retenu la vulnérabilité de la victime ainsi que le caractère habituel des violences. Le couple Rommelaere a également été reconnu coupable d'abus de faiblesse. Aucun des trois avocats de la défense n'avait plaidé la relaxe, mais ils avaient tous appelé à la "compassion" et "l'humanité" de la cour pour des accusés ayant évolué toute leur vie dans une grande misère à la fois économique, sociale et intellectuelle.