Alderweireld: "Un procès en morale pas en justice"

Le proxénète présumé comparaissait devant le tribunal correctionnel de Tournai. Jugement le 22 mars

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Le procès pour proxénétisme du Français Dominique Alderweireld, dit "Dodo la Saumure", et de ses sept coïnculpés est entré dans le vif du sujet jeudi devant le tribunal correctionnel de Tournai (ouest de la Belgique), où s'est déroulé l'audition des prévenus.

Reportage de V. Dupire et S. Rosenstrauch

Après l'audience, Dominique Alderweireld est ressorti serein. Il s'est présenté à l'audience comme un chef d'entreprises ordinaire, payant ses impôts, publiant ses comptes dont la société principale est d'ailleurs implantée à Tournai juste en face de la police fédérale.

Après une courte audience préliminaire le 1er décembre, les débats ont commencé

cette fois sur le fond de l'affaire. M. Alderweireld, qui comparaît libre après sa remise en liberté en janvier, espère ressortir blanchi de ce procès. Son nom est également cité dans l'affaire de l'hôtel Carlton de Lille, dans laquelle l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn devrait être convoqué le 28 mars pour être inculpé, notamment pour complicité de proxénétisme.


Interview de Dominique Alderweireld par Vincent Dupire et Sergio Rosenstrauch


Dominique Alderweireld, surnommé "Dodo la Saumure" en référence au bain salé dans lequel sont plongés les maquereaux, tient depuis des années des "bars montants" et autres "salons de massage" dans plusieurs localités belges situées le long de la frontière française.
"C'est très bien qu'il y ait un procès, on va pouvoir s'expliquer", a déclaré jeudi, avant d'entrer dans le palais de justice, "Dodo", qui doit répondre de la tenue de "maisons de débauche ou de prostitution", de "prostitution" et de "proxénétisme" entre 2000 et 2009. "C'est un procès en morale, pas un procès en justice", a-t-il martelé devant les nombreuses caméras présentes.

"A part mes établissements, il y a une vingtaine d'établissements ici sur Tournai, a ajouté Dominique Alderweireld. En Belgique, il y en a 1.500, d'autres disent 3.500. Je ne pense pas que les filles qui sont dans les vitrines à Anvers, elles attendent leur papa".

Les autres prévenus, accusés des mêmes faits, sont notamment sa compagne Béatrice Legrain --qui a reconnu avoir rencontré Dominique Strauss-Kahn lors d'un déjeuner libertin à Paris--, son ex-épouse Cécile Lerat et une ancienne compagne, Lucette Therasse.

Il y a aussi des personnages aux surnoms hauts en couleurs : Jean-Jacques Martin, dit "l'assassin" ou Christian Mercier, dit "le commissaire priseur". "On se pose tous la question de savoir pourquoi lui (Dodo, ndlr) est cité à comparaître alors que les autres tenanciers de maisons closes ne le sont pas", a déclaré son avocat, Me Etienne Wery, avant d'entrer dans la salle d'audience.

"Dodo", accusé en outre d'avoir profité de la "situation vulnérable" de plusieurs prostituées et d'avoir été en possession ou vendu de la cocaïne, des accusations qu'il nie, encourt une peine de 5 à 10 ans de prison. Son avocat avait évoqué quelques jours avant l'audience, à propos de ce procès "une certaine hypocrisie de la situation en Belgique", où la loi réprime officiellement la prostitution et le proxénétisme mais "où plus aucune poursuite n'a lieu depuis des dizaines d'années".

Le jugement a été mis en délibéré au 22 mars.

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