Ils vont "saisir la justice" pour faire "cesser ou condamner" toute atteinte au "secret de l'instruction".
Dans un communiqué à l'AFP, Mes Henri Leclerc et Frédérique Baulieu dénoncent des "articles relevant du voyeurisme le plus détestable" sur "les prétendues intentions ou les états d'âme allégués d'Anne Sinclair ou de Dominique Strauss-Kahn".
Le nom de DSK est cité dans l'affaire du proxénétisme du Carlton de Lille et il a répété vendredi vouloir être entendu par les juges, dénonçant un "lynchage médiatique" dont il serait la cible.
Plusieurs médias ont récemment fait état de tensions au sein du couple, nées des développements de l'affaire du Carlton.
"Les nécessités judiciaires non plus que celles de l'information n'autorisent personne à ne pas respecter le secret de l'instruction, la présomption d'innocence et les divers aspects de la vie privée, en fantasmant en particulier sur les prétendues intentions ou les états d'âme allégués d'Anne Sinclair ou de Dominique Strauss-Kahn sous couvert d'hypothétiques déclarations de tiers courageusement dissimulés derrière un anonymat revendiqué", selon le texte.
"Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn nous ont donné les instructions les plus fermes de saisir la justice de ces débordements et les faire cesser ou condamner", poursuivent les avocats.
"D'ores et déjà, nous examinons les suites à donner à certains articles relevant du voyeurisme le plus détestable et n'apportant aucune information légitime au public tout en caractérisant des dérapages inquiétants quant au respect des principes élémentaires des droits de la personne", selon le communiqué.
A cet effet, la défense du couple sera épaulée de Me Richard Malka, un avocat spécialisé en droit de la presse, ont précisé Mes Baulieu et Leclerc.
DSK a vu fin août la justice américaine abandonner les charges pénales contre lui après les accusations de viol portées par une femme de chambre du Sofitel de Manhattan, Nafissatou Diallo.
Il reste toutefois la cible de poursuites civiles et la défense de Nafissatou Diallo a prévenu qu'elle comptait utiliser dans cette démarche des éléments apparus dans d'autres affaires en France.
Jugeant les faits prescrits, le parquet de Paris avait classé sans suite le 13 octobre une plainte pour "tentative de viol" déposée par l'écrivaine Tristane Banon. Mais depuis, le nom de DSK a été cité dans l'affaire du Carlton.
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