Jacques Mellick fils, en garde à vue, lundi, à la PJ de Lille est ressorti libre sans être mis en examen.
Jacques Mellick fils a été entendu sous le régime de la garde à vue plusieurs heures, lundi, par la PJ de Lille dans le cadre de l'affaire de proxénétisme en lien avec l'hôtel Carlton, notamment sur deux voyages à Washington pour y rencontrer DSK.
Convoqué lundi matin, le fils et homonyme de l'ancien député-maire PS de Béthune (Pas-de-Calais) est ressorti libre en fin d'après-midi, selon l'une de ces sources, ajoutant qu'une de ses proches a également été placée en garde à vue puis libérée.
Selon son avocat Me Didier Cattoir, Jacques Mellick fils a été entendu par les services financiers et de lutte contre le proxénétisme de la PJ, qui "n'ont rien trouvé à lui redire". Ses réponses aux questions qui lui ont été posées sont confirmées par les déclarations recueillies sur procès-verbal par les enquêteurs auprès des protagonistes de cette affaire, selon l'avocat, estimant qu'il n'y a aucune chance que son client soit de nouveau convoqué dans cette affaire. Selon l'avocat, son client s'est rendu à deux reprises à Washington, pour y effectuer des voyages à caractère "politique", M. Mellick s'étant engagé à être "une sorte de tête de pont" pour "finaliser" le retour en France de Dominique Strauss-Kahn, alors à la tête du FMI (Fonds monétaire international), qui était "sûr" en mai 2011 de vouloir se présenter à la présidentielle, selon l'avocat.
Tous les frais de M. Mellick fils lors de ces deux voyages, en janvier 2010 et mai 2011, ont été payés "par ses soins", selon l'avocat. Jacques Mellick fils avait déclaré dans le Parisien du 12 novembre "avoir payé personnellement son billet d'avion ainsi que sa chambre d'hôtel", affirmant qu'il s'agissait pour lui d'un voyage "à but privé dans le cadre de la préparation de l'élection présidentielle". Ni son client ni DSK ne savaient que les filles présentes aux soirées libertines organisées lors de ces voyages étaient des prostituées, selon Me Cattoir, indiquant que M. Mellick n'y a pas participé.
Selon Me Cattoir, il s'agissait pour son client d'une garde à vue "technique", dans la mesure où il était difficilement concevable de l'entendre longuement sans lui accorder la présence de son avocat. C'est par l'intermédiaire de Jacques Mellick fils, que Fabrice Paszkowski, responsable d'une société de matériel médical du Pas-de-Calais, avait rencontré il y a plusieurs années Dominique Strauss-Kahn. M. Paszkowski, qui reste le dernier des huit mis en examen dans cette affaire à être toujours en détention provisoire, doit être entendu mardi par les juges d'instruction en charge de cette affaire. Fabrice Paszkowski et l'ex-dirigeant d'une filiale du groupe de BTP Eiffage David Roquet sont soupçonnés d'avoir réglé des frais liés à des soirées libertines avec des prostituées auxquelles Dominique Strauss-Kahn aurait participé.
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