Des indignés contre "la mascarade" présidentielle

Les indignés de plusieurs villes dont Lille convergent vers Paris pour dénoncer la "mascarade" de la présidentielle.

Partis de Lille, Marseille, Toulouse, Bayonne et Angers, étudiants, enseignants, coiffeurs, aides-soignants, sans emploi ou retraités, militants du mouvement des "Indignés" ou simples citoyens, ils seront samedi à Paris pour dénoncer "la mascarade" de la présidentielle.Ces cinq "Marches populaires" se retrouvent après avoir fait la jonction avec la "marche des banlieues", qui s'est élancée le 15 avril de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

A raison de 20 à 30 kilomètres par jour, elles ont rassemblé entre 10 et 15 participants

par étape pour les plus petites (Angers) et entre 20 et 30 pour les plus importantes

(Bayonne, Marseille). Certains y ont participé de bout en bout, d'autres ont pris

part à quelques étapes, au gré de leur disponibilité, car beaucoup de marcheurs travaillent. "Ce n'est pas du tout un mouvement de gens qui n'ont rien à faire", assure Charlotte, professeur d'art plastique de 29 ans, de Toulouse, qui refuse de donner son patronyme, comme l'ensemble des participants."Il y a tous les âges, toutes les catégories socioprofessionnelles, toutes les professions", dit-elle, citant "un gynécologue, des météorologues, un professeur de chant, des intérimaires et des étudiants".On trouvait aussi des instituteurs, des infirmiers ou des RMIstes à Angers, un coiffeur, des chercheurs, un graphiste, un aide-soignant ou un plombier-chauffagiste à Lille. Tous disent se retrouver sur "le rejet du système politique actuel" et la volonté de "se réapproprier l'espace public" et d'"éveiller la population".

"On veut dénoncer la mascarade électorale, montrer que le peuple n'a pas la parole",

explique Sylvie, 42 ans, qui vient de Lille. "On ne se sent plus du tout représentés par les politiques. On cherche un nouveau fonctionnement de la démocratie", renchérit Alexandre, 31 ans, de la marche angevine. A chaque commune traversée, les marcheurs se sont installés "sur la place publique", organisant des "assemblées et repas populaires", des projections de documentaires ou des débats."Le but c'est d'échanger avec les gens, de partager les expériences, les ressentis"et de "créer l'étincelle là où il y a besoin, pour ne plus subir une société qui met des murs entre les gens", pense Nicolas, 25 ans, de la marche marseillaise centrée sur "l'écologie". Les marcheurs interrogés disent qu'ils ont été accueillis "positivement par les gens". "Ils sont intrigués, posent des questions, restent avec nous pour discuter". Les campements étaient installés la plupart du temps avec l'accord des mairies,qui ont parfois fourni douches et toilettes. Il y a eu toutefois de l'hostilité dans des municipalités, comme à Illiers-Combray (Eure-et-Loir), Longjumeau (Essonne) ou Montrouge (Hauts-de-Seine), relèvent des marcheurs obligés de trouver refuge chez l'habitant. A Paris, les marcheurs et tous leurs soutiens ont annoncé qu'ils se réuniront samedi à 14h à la Fontaine des Innocents du quartier des Halles (Ier), mais également sur la place du Châtelet toute proche, avant de se rendre au Champ de Mars (VIIe), où ils espèrent pouvoir rester jusqu'au 12 mai, journée d'actions internationale de tous les "Indignés", un an après le début du mouvement espagnol.

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