La décision sur la requête en nullité de la mise en examen de DSK a été reportée au 19 décembre
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a reporté au 19 décembre sa décision sur les requêtes en nullité déposées par les avocats de Dominique Strauss-Kahn et d'autres mis en examen dans le dossier de proxénétisme dit du Carlton, a indiqué mercredi le parquet général.
Les défenseurs de l'ancien patron du FMI et du commissaire Jean-Christophe Lagarde ont demandé la nullité de la totalité de la procédure, et notamment l'annulation des mises en examen de leurs clients pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans le cadre de soirées libertines avec des prostituées financées par des entrepreneurs du Pas-de-Calais.
Ils mettent en doute l'impartialité des juges d'instruction à qui ils reprochent de ne pas leur avoir communiqué toutes les pièces du dossier. "Manifestement, les questions que nous leur avons posées ne sont pas si simples à écarter", a réagi en apprenant la nouvelle Me Henri Leclerc, l'un des avocats de DSK.
Tout en se refusant à en tirer la moindre conclusion sur l'issue de la procédure et en soulignant qu'il ne connaissait pas les raisons précises de ce report, Me Leclerc s'est borné à "constater simplement que la cour n'a pas écarté d'un revers de main" ces requêtes en nullité.
Me Olivier Bluche, avocat de M. Lagarde, l'ancien chef de la Sûreté départementale du Nord, s'est également gardé "de tout pronostic". "Manifestement, cela prend du temps : nous avions déposé la première requête en annulation le 19 avril 2012. Sept mois plus tard, il n'y a toujours pas de décision. (...) La justice prend son temps, si elle le prend à bon escient, tant mieux", a-t-il déclaré.
"On est dans un dossier un peu complexe. On peut comprendre que la chambre prenne le temps de la motivation et du délibéré. C'est technique. On ne peut pas en tirer d'interprétation", a renchéri Me Despieghelaere, qui représente un autre mis en
examen, l'avocat Emmanuel Riglaire.
Fin septembre, le parquet général de Douai avait demandé le rejet de ces requêtes, soulignant que les mises en examen étaient "justifiées" par des "indices graves ou concordants". Il avait qualifié d'"irrecevable", car déposée hors délai, une autre requête en
annulation, déposée par l'ancien chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton de Lille, René Kojfer.
Neuf personnes sont mises en examen dans l'affaire dite du Carlton pour proxénétisme
aggravé en bande organisée et, pour certaines, pour escroquerie, abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux.
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