DSK : "victime d'une traque médiatique"

Dominique Strauss-Kahn s'estime victime d'une traque qui ressemble à une chasse à l'homme.

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Dominique Strauss-Kahn, devenu selon lui "objet d'une traque médiatique", demande qu'on le "laisse tranquille" dans des propos tenus à l'hebdomadaire Le Point à paraître jeudi, à qui il réaffirme par ailleurs sa ligne de défense dans l'affaire du Carlton de Lille.

"Je n'ai jamais été condamné, ni dans ce pays, ni dans aucun autre. Par conséquent, rien ne justifie que je sois devenu l'objet d'une traque médiatique qui, certains jours, finit par ressemble à une chasse à l'homme", affirme-t-il.

"Qu'on me laisse tranquille"
"Je ne supporte plus qu'on s'arroge le droit d'abuser de ma situation et des enquêtes judiciaires qui me visent - à tort - pour bafouer ma vie privée et en livrer aux quatre vents des lambeaux réels ou inventés, au prétexte de je ne sais quelle transparence moralisatrice. Qu'on me laisse tranquille !", réclame-t-il.

"Je ne suis plus un politique mais pas non plus un people", prévient-il, regrettant qu'"un photographe guette en bas de chez (lui) un jour sur deux".

Selon lui, "ce qui est inacceptable, c'est qu'on piétine (sa) vie privée et celle de tous ceux qui (le) croisent ou (le) fréquentent".

Au sujet de l'affaire du Carlton de Lille, dans laquelle il est mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée depuis le 26 mars, il répète sa ligne de défense, affirmant : "Je n'ai jamais mis les pieds dans cet hôtel".

"J'ignorais que des femmes étaient payées pour être là"
"La réalité c'est qu'un de mes copains organisait des soirées auxquelles j'ai participé. Comme il y avait des prostituées, me voilà accusé d'avoir conçu un réseau de prostitution à mon service, donc d'être un proxénète - c'est aussi artificiel qu'absurde. J'ai dit et je répète que j'ignorais que certaines de ces femmes étaient payées pour être là . Elles l'ont dit, elles aussi devant la justice: elles avaient même pour consigne de ne rien m'en dire", poursuit-il.

Au sujet du livre écrit par deux journalistes du Monde sur son couple ("Les Strauss-Kahn", de Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin), il estime que les auteures "ont ramassé

tous les ragots qui circulent sur (son) compte depuis des années - faux pour la

plupart".

"Elles ont inventé des scènes, additionné des pseudo-confidences, repris la chronique
des vieilles affaires dans lesquelles j'ai été soupçonné ou poursuivi mais sans insister sur le fait que j'ai toujours été innocenté", affirme-t-il.

Revenant sur son arrestation le 14 mai 2011 à New York et les quatre nuits passées à la prison de Rikers Island, il confie: "C'était incroyablement dur". Il affirme aussi que "les contraintes du procès civil" (une procédure civile a été lancée par Nafissatou Dialo, qui réclame des dommages et intérêts) l'"empêche de dire (sa) vérité".

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