Le pdt du RC Lens, entendu à la Police Judiciaire de Lille, pourrait voir sa garde à vue prolongée jusqu'à mardi matin.
Le président du RC Lens (L2) Gervais Martel était toujours en garde à vue lundi soir dans le cadre d'une enquête portant sur les conditions d'un prêt qui lui a été consenti par deux entreprises de construction, a-t-on appris de sources concordantes. M. Martel est entendu par la brigade financière de la PJ de Lille depuis lundi matin pour la deuxième fois dans cette affaire.
"Il est vraisemblable que cela dure jusqu'à au moins demain (mardi) matin", a indiqué une source proche de l'enquête. Les enquêteurs interrogent M. Martel sur un prêt d'environ quatre millions d'euros de deux entreprises de BTP qui aurait été consenti en échange d'un accord sous seing privé leur donnant priorité pour la rénovation du stade Bollaert. En plus du dirigeant du RC Lens, huit autres personnes - l'épouse de M. Martel, l'ancien directeur général du RC Lens, trois dirigeants de l'entreprise de BTP, DTP Ramery, et trois autres de l'entreprise de construction Rabot Dutilleul - ont également été convoquées par la police, a de son côté précisé le quotidien l'Equipe.
Rabot Dutilleul a confirmé lundi soir dans un communiqué que Jean-François Dutilleul, président du directoire, Jean-François Craye, président du conseil de surveillance et Patrick Bailloeul, secrétaire général et membre du directoire étaient bien entendus par la police dans le cadre de cette affaire. "C'est à propos d'un prêt personnel, portant sur un montant d'environ deux millions d'euros, consenti en juin 2010 à des conditions habituelles à Gervais Martel, président du Racing club de Lens", indique l'entreprise, confirmant que ses dirigeants étaient eux aussi toujours dans les locaux de la brigade financière de Lille lundi en début de soirée.
Gervais Martel avait déjà été convoqué une première fois le 17 novembre 2011 au commissariat d'Avion (Pas-de-Calais) dans le cadre de cette enquête. Il avait été entendu pendant quatre heures et une perquisition avait alors été menée au stade Bollaert, où M. Martel a ses bureaux. Gervais Martel avait alors déclaré qu'il s'agissait d'une "affaire totalement privée", refusant de donner plus de détails.
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