A Ham, (80), une association d'entrepreneurs cherche des solutions au manque de main d'oeuvre qualifiée.
Le Groupement des Employeurs pour l'Insertion et la Qalification (GEIQ) est né en 1999 à l'initiative 2 grosses entreprises locales, la sucrerie d’Eppeville, la société Evonix-Rexim et leurs sous-traitants. Ces usines étaient confrontées à une situation simple mais lourde de conséquences: le difficile recrutement de personnel qualifié.
"La Picardie souffre d'un déficit de qualification", témoigne Etienne Boile, l’un des responsable du G.E.I.Q. de Ham. "Le seul moyen était de prendre des personnes localement et de les former". Le public visé: généralement des jeunes de moins de 26 ans mais aussi de jeunes adultes.
Le rôle du G.E.I.Q.
Les entreprises formulent leur demande en matière de recrutement. A partir de là, le G.E.I.Q. travaille avec un réseau de partenaires locaux et se charge de sélectionner les candidats. « On rencontre alors les jeunes intéressés. On présente leurs candidatures aux entreprises. Si elles acceptent, on se charge des formalités administratives et juridiques. Le jeune bénéficie alors d’un contrat de professionnalisation de 18 mois ou d’un contrat d’apprentissage de un an ».
Dans le Hamois, 25 entreprises sont adhérentes et 50 salariés bénéficient de l’aide de l’association: 36 contrats d’apprentissage, 3 contrats de professionnalisation adulte et 12 contrats de professionnalisation jeune. La zone d'intervention du GEIQ se répartit pour moitié dans la Somme et pour moitié dans l'Oise.
De belles réussites
Ceux qui vont jusqu’au bout de leur formation se voient généralement proposer un CDI.
En 2010 40% des jeunes sont restés au sein du groupement pour progresser et continuer leurs études (BAC ou BTS).
"Il y a 5 ans un jeune Hamois qui n’avait aucune formation a démarré par un contrat de professionnalisation en maintenance niveau bac il a ensuite poursuivi par un BTS maintenance et il a terminé par un contrat de diplôme d’ingénieur aujourd’hui il travaille en CDI dans une centrale hydraulique dans le Rhin" témoigne Etienne Boile.
Un accompagnement personnalisé
L'action du GEIQ est à la fois professionnelle mais aussi sociale. Le suivi du jeune va bien au-delà de l’entreprise: l’accompagnement de l'association lui permet de surmonter les difficultés de la vie que peuvent être le logement ou le surendettement. Ce qui renforce la stabilité au sein de l’entreprise.
Depuis la création des ces groupements au niveau national, 5000 salariés ont bénéficié de leur accompagnement.
Actuellement, on compte 130 G.E.I.Q. et 4 300 entreprises adhérentes pour coût d’adhésion de 50 euros par an.
En Picardie, il y a quatre G.E.I.Q: 3 dans la Somme et un spécifiquement basé à Amiens.
Crise des vocations
"Sur notre région, si on licencie, on recrute aussi", témoigne Etienne Boile. "les opportunités existent mais les candidats ne sont pas forcément au rendez-vous, les jeunes ne veulent plus travailler dans l’industrie métallurgique, les CFA constatent la même chose, nous avons eu peu ou pas de candidats prêts à se former au métier de tourneur-fraiseur, conducteur de ligne ou préparateur de commandes". Avis donc aux futurs candidats !!
Pour tous renseignements, vous pouvez joindre le Groupement des Employeurs pour l'Insertion et la Qualification de Ham au 03-22-79-30-21.