Hénin-Beaumont "n'a pas besoin d'un match médiatique" mais d'un "élu de terrain", selon la maire PS de Lille.
L'arrivée très médiatisée de Jean-Luc Mélenchon dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais pour les prochaines législatives fait déjà grincer des dents à gauche.
Ce matin, en marge du départ de la Route du Louvre, la première secrétaire du Parti Socialiste et maire de Lille, Martine Aubry, a estimé que la circonscription d'Hénin-Beaumont "n'a pas besoin d'un match médiatique", entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, mais d'un "élu de terrain", vantant les mérites du candidat PS, Philippe Kemel, maire de Carvin, "qui habite là, qui connaît les problèmes et qui défend les habitants".
Prenant "acte" de la décision de Jean-Luc Mélenchon de se présenter, Martine Aubry a dit "amicalement" au candidat du Front de gauche "qu'il y a des combats plus difficiles à mener". "Jean-Luc Mélenchon a le droit d'aller où il veut mais je dis simplement que le candidat du Parti socialiste n'a besoin de personne pour battre Marine Le Pen, j'en suis absolument convaincue", a-t-elle martelé.
Mais au sein du Parti Socialiste, tout le monde ne semble pas tout à fait sur la même longueur d'onde. Ségolène Royal a ainsi salué, ce matin au grand jury Europe 1/i>Télé/Le Parisien, le "combat républicain" que Jean-Luc Mélenchon a décidé de mener à Hénin-Beaumont face à Marine Le Pen, tout en estimant que le candidat socialiste dans cette circonscription devait se maintenir.
"Il est cohérence avec ce qu'il a dit pendant la campagne présidentielle puisqu'il s'est beaucoup porté en contradicteur de Marine Le Pen", a ajouté l'ex-candidate à la présidentielle. "Je trouve ça très bien d'aller porter le fer sur ce territoire".
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