La femme qui s'est immolée sous coma artificiel

La femme qui s'est immolée ce matin dans le bureau du maire d'Hazebrouck a été brûlée sur 70% du corps.

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La femme de 52 ans, qui s'est immolée ce lundi matin dans le bureau du député-maire d'Hazebrouck, Jean-Pierre Allossery,  a été transférée au centre des grands brûlés du CHRU de Lille. Elle a été placée sous coma artificiel, comme toujours en cas de brûlures aussi importantes. Les secours ont fait état d'un "pronostic très réservé avec une brûlure profonde sur une grande surface", environ 70% du corps.

Le procureur de Dunkerque, Philippe Muller, a tenu une conférence de presse tout à l'heure pour expliquer les circonstances du drame. "Ce matin, (la victime) a demandé une audience à M. Allossery dans le cadre de sa permanence. (...) Elle s'est présentée vers 11h-11h05. Cinq minutes plus tard, elle aurait évoqué le besoin de boire et elle a pris dans son manteau une bouteille d'eau en plastique et elle s'est aspergée de ce liquide sur elle, qu'elle a enflammé". Elle s'est ensuite jetée sur le maire, semble-t-il par réflexe, brûlant légèrement le député-maire d'Hazebrouck au cou et sur une main, selon M. Muller. "M. Allossery n'a jamais eu de menaces de mort, même pas de menaces de violences. (...) Ce n'est pas M. Allossery qui était visé par ce passage à l'acte", a estimé le procureur, qui a évoqué "un appel à l'aide" de la part d'une personne "a priori en souffrance".


Reportage de Virgine Demange et Frédérik Giltay


Le maire PS d'Hazebrouck a repoussé la victime vers le couloir, où un adjoint a tenté d'éteindre les flammes avant l'arrivée rapide des secours. "C'est quelqu'un qu'on voit assez régulièrement à la permanence (tous les lundis matins, ndlr), c'est quelqu'un qui a de grosses difficultés, qui est suivie par les services sociaux de la ville depuis 2004", a déclaré le premier adjoint Didier Tiberghien. Joint par nos confrères de l'AFP, Jean-Pierre Allossery, se disant "en état de choc", n'a pas souhaité s'étendre sur ce drame. "C'est horrible", a-t-il déclaré. "J'ai été brûlé un tout petit peu, ce n'est pas énorme. Je n'ai pas dû être hospitalisé. Mais c'est surtout la personne qui s'est immolée devant moi...", a-t-il indiqué.

Des problèmes de voisinage


Didier Tiberghien a témoigné avoir vu "une dame enflammée comme une torche qui
sortait du bureau et qui m'appelait à l'aide
: "Aidez-moi monsieur, aidez-moi monsieur". Cette femme, qui a une fille et un fils qui vivait avec elle, s'était rendue à la permanence pour des problèmes de voisinage. Connue des services de police, la victime, qui n'avait cependant aucun antécédent judiciaire, "entretenait des relations difficiles et conflictuelles avec le voisinage. C'étaient des problèmes a priori anodins, des problèmes de menaces, d'injures qui prenaient pour elle une dimension importante et peut-être disproportionnée par rapport à la réalité", selon le commandant Thierry Courier, chef de la circonscription de police d'Hazebrouck. Elle avait déjà entamé par le passé une grève de la faim et s'était enchaînée à l'hôtel de ville d'Hazebrouck.


Une cinquantaine de mains courantes et de plaintes, avaient été déposées par la dame à l'encontre du voisinage qui s'était également plaint auprès de la police. Le parquet de Dunkerque a ouvert une enquête préliminaire pour recherche des causes des blessures graves.

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