Les syndicats de SeaFrance ont jugé "minables" les indemnités proposées par la SNCF.
Les syndicats de SeaFrance ont refusé jeudi le plan de sauvegarde de l'emploi proposé par la SNCF, jugeant "minables" les indemnités proposées, ce qui a provoqué une suspension - jusqu'à lundi - du comité d'entreprise qui y était consacré. Cette annonce est intervenue après plus de sept heures de négociations à Calais.
"Une demande de suspension a été faite de façon unanime par tous les élus, qui n'ont pas accepté les conditions proposées", a indiqué le liquidateur de la compagnie de ferries, Me Stéphane Gorrias. "L'enveloppe qui a été proposée par la SNCF n'est pas du tout celle promise par Nicolas Sarkozy et Guillaume Pepy", le patron de la SNCF, a commenté Eric Vercoutre, le secrétaire général du comité d'entreprise, évoquant des primes-indemnités "minables" et inférieures au plan social de 2010 qui avait supprimé 725 emplois.
Le comité d'entreprise doit reprendre lundi à 10H30 à Paris. Les syndicats réclament qu'un représentant de la SNCF y assiste pour expliquer les "engagements qui ont été pris et pour expliquer le processus de reclassement", autre motif de mécontentement des salariés, a ajouté Me Gorrias. Croulant sous 190 millions d'euros de dettes et avec un passif total de 490 millions d'euros, SeaFrance, qui emploie 880 personnes à Calais et une centaine à Douvres (Grande-Bretagne), a été placé en liquidation judiciaire le 9 janvier.
A lire aussi :
Seafrance : Drefus veut embaucher 300 personnes