En ces temps de crise économique, l'évêque de Soissons Mgr Hervé Giraud appel à la solidarité.
Préoccuper par la situation économique de son département, l'évêque de Soissons en appel à tous les acteurs et décideurs financiers, politiques, sociaux pour trouver des solutions afin d'essayer de sortir L'Aisne de la crise dans laquelle il s'enlise depuis quelques années.
Les bilan 2011 et les perspectives de l’Insee pour 2012 n’incitent pas à l’optimisme. Le département de l'Aisne concentre l'essentiel des pertes d'emplois.
il est le département Picard pour lequel la situation est la plus préoccupante. Il se situe
parmi les quatre départements ayant l'évolution la plus défavorable de France. Au cours de l'année 2011 , il a perdu 1 700 emplois, répartis dans l'ensemble des secteurs d'activités.
Voici le courrier que l'évêque de Soissons a adressé aux hommes politiques, ainsi qu'aux partenaires sociaux du département (syndicats de salariés et organisations patronales)
"Comme en d’autres endroits de notre pays, l’Aisne traverse une crise durable et nous n’ignorons pas les défis qu’elle pose aux responsables politiques et aux acteurs sociaux ou économiques actuels. Beaucoup œuvrent pour sauver des emplois ou garder l’espoir d’un emploi. Mais les menaces de licenciements, les craintes pour l’avenir des entreprises et les incertitudes dans d’autres secteurs nous inquiètent et nous concernent."
Comme tous les citoyens, nous ne pouvons rester inactifs ou silencieux lorsque des populations entières se laissent gagner par le découragement, source de tant de violences en soi et dans les familles. La logique économique du seul profit, sans prise en compte des personnes, n’est pas la logique de l’Évangile et s’éloigne de la pensée sociale de l’Église. La bonne marche d’une entreprise est le fruit du travail de tous et du dialogue social : son existence ne peut se résumer à une question financière, de management et d’actionnariat.
L’Église catholique n’a pas de solutions immédiates aux difficultés économiques mais elle vit elle-même cette précarité comme structure associative. Nous nous joignons donc à tous ceux qui, chacun à leur niveau, agissent pour l’emploi.
Avec tous les décideurs de notre département, œuvrons pour donner espoirs et perspectives aux victimes de licenciements et à ceux qui craignent pour leur avenir : chaque geste de soutien, chaque idée, chaque aide financière, chaque action collective est utile quand il s’agit d’être avec les plus démunis et les oubliés des mutations économiques, financières ou sociales."
+ Hervé Giraud
évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin