L'un estime que "rien n'est ressorti", l'autre parle de "grande avancée" : les leaders de la CFDT sont divisés.
Didier Cappelle, secrétaire général de la CFDT Maritime Nord a estimé qu'il n'était
"rien ressorti" de la réunion à Calais mardi sur l'avenir de Seafrance avec la ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet alors que l'autre leader Eric Vercoutre a parlé d'une "grande avancée".
"Pour l'instant il n'est rien ressorti", a déclaré M. Cappelle à la presse, jugeant cette consultation "inutile". Celle-ci a été "décidée dimanche après-midi à la galette des rois de l'Elysée", a-t-il ironisé. "On continue d'être dans la com', au lieu d'être dans le sauvetage concret de l'emploi", a-t-il poursuivi.
Le secrétaire CFDT du CE Eric Vercoutre a lui, parlé "d'une grande avancée. Elle (la ministre) a commencé à nous écouter", a-t-il souligné, mentionnant une nouvelle réunion jeudi à Paris. "Je crois qu'on va certainement trouver une issue", a-t-il ajouté, s'adressant aux salariés.
Didier Cappelle et Eric Vercoutre, leaders de la CFDT Seafrance
La ministre a annoncé aux représentant de la CFDT (majoritaire) de SeaFrance que Louis-Dreyfus Armateurs proposait de mettre en service deux de ses navires entre Calais et Douvres "avec seulement 240 emplois de marins", a affirmé M. Cappelle. Une solution qui sauverait "300 emplois en tout".
"Les salariés vont comprendre qu'armer un navire (...) avec 120 emplois de marins français c'est ridicule", a-il estimé. Il a par ailleurs indiqué que dans l'optique du projet de coopérative, les responsables du syndicat allaient rencontrer Eurotunnel. Ce dernier a précisé à l'AFP que l'entretien aurait lieu "avant la fin de la semaine".
"Eurotunnel a le même souci que nous, éviter le low-cost. On lutte contre le dumping social et le dumping social c'est Dreyfus et DFDS", a-t-il estimé.
Il a par ailleurs mentionné que "pour couper court à toutes les campagnes de calomnies qui ont été faites et organisées par Thierry Mariani (ministre délégué aux Transports NDLR)", son syndicat allait organiser "une consultation des salariés".
Par ailleurs, le ministre des Transports, Thiery Mariani a déclaré à l'AFP que la SNCF dont Sea France était une filiale va publier mercredi sur un site Internet 500 propositions d'emplois aux salariés de la compagnie des ferries. Les salariés qui accepteront ces emplois "ne passeront même pas par la case chômage", a affirmé le ministre.
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