510 lettres de licenciement ont été envoyées à des salariés de SeaFrance ce mercredi.
510 lettres de licenciement ont été envoyées à des salariés de SeaFrance, et 15 employés de la compagnie de ferries ont été reclassés à ce jour au sein de sa maison mère SNCF, a indiqué mercredi le mandataire judiciaire Stéphane Gorrias.
Le mandataire a précisé que "510 lettres de licenciement sont parties aux salariés de SeaFrance concernés par le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, ndlr) actuel et que 15 reclassements ont été faits dans le groupe SNCF", dans un communiqué.
Parmi les salariés côté français, 150 sont considérés comme protégés (titulaires d'un mandat syndical par exemple) et bénéficient d'une procédure de licenciement spécifique, plus longue, et 150 autres sont maintenus à leur poste dans le cadre de la procédure de liquidation.
Les élus du comité d'entreprise de SeaFrance ont voté lundi contre le plan social de la SNCF, ce qui a déclenché les procédures de licenciement, application concrète de la liquidation.
Les syndicats de la compagnie de ferries avaient rejeté ce plan social car ils jugeaient les indemnités proposées par la SNCF insuffisantes.
Croulant sous 190 millions d'euros de dettes et avec un passif total de 490 millions d'euros, la compagnie de ferries, qui emploie aussi une centaine de personnes à Douvres (Grande-Bretagne) dans une filiale, a été placée en liquidation judiciaire le 9 janvier.
Le ministre des Transports Thierry Mariani a rappelé mercredi matin sur LCI qu'"à peu près 200 (employés de SeaFrance) ont répondu qu'ils étaient intéressés par des offres de la SNCF".
"Donc, à la sortie, je pense qu'à peu près la moitié vont être repris parce qu'il
y en a plusieurs qui ont répondu sur la même offre", a-t-il précisé.
Il a ajouté qu'un "armateur, notamment le groupe Dreyfus, va bientôt remettre
un ou deux navires en ligne, ça devrait faire encore à peu près 300 personnes qui
pourraient retrouver un travail".
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