Seafrance : des salariés disent "Non à LDA"

De nombreux salariés s'opposent au projet de redémarrage de l'activité avec l'armateur LDA.

Les entretiens entre la ministre de l'Ecologie et des Transports et les représentants des salariés de la compagnie de ferries SeaFrance, dont la liquidation a été prononcée lundi, ont débuté mardi à Calais.

Nathalie Kosciusko-Morizet au centre

avec le Préfet du pas-de-Calais

et la maire de Calais (photo: Camille Boudin)

La ministre est arrivée en sous-préfecture peu après 10H30, alors que les lieux étaient sous la protection d'une dizaine de fourgons de CRS.
Elle y rencontre d'abord les représentants de la CFDT Maritime Nord - avec leurs dirigeants Didier Cappelle et Eric Vercoutre -, syndicat majoritaire à SeaFrance, porteur d'un projet de reprise par une coopérative ouvrière (Scop).

La ministre s'entretiendra ensuite avec un "collectif alternatif" de salariés qui souhaitent notamment "renouer le dialogue avec Louis-Dreyfus Armateurs DFDS" avant des discussions avec les délégués CGT de la compagnie de ferries transmanche.

A l'appel de la CFDT, deux cents salariés ont défilé dans la matinée dans les rues de Calais en chantant "La Marseillaise" et "Ne m'appelez plus jamais Seafrance" sur l'air de la chanson de Michel Sardou de 1975 sur la mise à quai du paquebot France avant sa vente à l'étranger. Parmi les banderoles, on pouvait lire "Non à LDA".


Outre le projet de reprise par une coopérative ouvrière, porté par la CFDT Maritime
Nord - auquel Eurotunnel a apporté lundi un soutien de dernière minute - une autre offre proposée par le groupe Louis Dreyfus Armateurs (LDA) est en effet apparue lundi soir.
 Elle prévoit de mettre en service deux des navires de SeaFrance et de "reprendre 300 marins de SeaFrance, tous des marins français, sous pavillon français, pour assurer la liaison Calais-Douvres".
La ministre a expliqué sur Europe 1 que LDA ne souhaitait "pas acheter les bateaux
à ce stade" et qu'ils resteraient "entièrement armés avec des marins français".

Dans tous les cas, "des lettres de licenciement seront seront envoyées le 20 janvier",
et la "SNCF proposera un reclassement à chaque salarié, mais pas seulement à Calais.
Dans la région, dans la mesure du possible", a précisé la ministre.
"Chaque salarié percevra des indemnités et des indemnités majorées. Nous l'avions
annoncé et il ne serait pas juste de revenir en arrière, même si la (Scop) ne se
créait pas",
a-t-elle ajouté.

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