Fin du suspense. La justice a prononcé ce midi la cessation d'activité de la compagnie de ferries.
Le tribunal de commerce de Paris a décidé, ce lundi midi, de prononcer la liquidation définitive avec cessation d'activité de la compagnie transmanche, en estimant que l'offre de reprise par la coopérative ouvrière (Scop) n'était pas valable.
L'offre de la Scop "n'est pas très différente de la précédente" et présente "le grave inconvénient de ne pas comporter le financement nécessaire pour redémarrer l'activité", a déclaré le président de la chambre.
" Le candidat chiffre lui-même les besoins pour le redémarrage de l'activité à 50 millions d'euros (...) l'activité ne peut être poursuivie du fait d'un manque de trésorerie de l'entreprise. En conséquence, le tribunal met fin à la période de maintien de l'activité de la société Seafrance".
La cessation d'activité de Seafrance prononcée aujourd'hui est "Un gâchis énorme", a réagi Maître Philippe Brun, l'un des avocats des porteurs du projet de coopérative ouvrière Scop.
"C'est un gâchis énorme, un gâchis social d'abord puisqu'il concerne le sort de 1010 salariés, un gâchis économique également", a estimé l'avocat, en référence aux 880 salariés de Seafrance à Calais et aux 130 de la fifiale britannique.
Cette décision signifie que la justice a donc également décidé d'écarter le projet de sauvetage proposé par Eurotunnel. L'exploitant du tunnel sous la Manche avait fait part ce matin de sa volonté de se porter acquéreur des navires de la compagnie de ferries transmanche.
Suite à cette proposition de dernière minute d'Eurotunnel, les avocats des 880 salariés de Seafrance avaient demandé un nouveau report de la décision, mais ils n'ont pas été suivis par le tribunal.
Un report est "incompatible avec l'urgence" de la situation, ont fait valoir les juges.
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