La chambre de l'instruction a une nouvelle fois rejeté vendredi la demande de mise en examen de Pierre-Marie Cottrez.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a une nouvelle fois rejeté vendredi la demande de mise en examen de Pierre-Marie Cottrez, dont l'épouse est soupçonnée d'avoir tué huit de ses nouveau-nés à Villers-au-Tertre (Nord), a indiqué le parquet de Douai.
"La chambre de l'instruction a rejeté la demande de mise en examen de M. Cottrez, la jugeant irrecevable pour des motifs juridiques", a indiqué le parquet de Douai. Dans ce dossier, le procureur de Douai a demandé à quatre reprises à la juge d'instruction de mettre en examen Pierre-Marie Cottrez pour "non-dénonciation de crime et recel de cadavre", mais celle-ci a refusé à chaque fois. Ce dernier, qui a toujours clamé ne pas être au courant des faits, a été entendu dans cette affaire sous le statut de témoin assisté.
"Je suis satisfait de cette décision. Il était tout à fait normal que mon client garde son statut de témoin assisté, dans la mesure où il ne savait rien et où il n'a rien vu", a réagi Me Pierre-Jean Gribouva, conseil de M. Cottrez. "J'aurais toutefois préféré que la décision se base plutôt sur le fond de l'affaire, que sur la forme", a-t-il toutefois tempéré.
Le 12 décembre 2010, Pierre Marie Cottrez, l'époux de Dominique Cottrez avait témoigné sur France 3 Nord-Pas de Calais.
Dominique Cottrez, une ancienne aide-soignante de 46 ans, avait été mise en examen et écrouée fin juillet 2010 pour "homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans". Il s'agit de la plus importante affaire d'infanticide connue en France à ce jour. Elle avait démarré en juillet 2010 par la découverte de deux corps dans des sacs en plastique enfouis à l'ancien domicile des parents de Mme Cottrez, où elle avait elle-même vécu avant son mariage. Six nouveaux corps avaient ensuite été découverts dans le garage de la maison où elle vivait avec son mari. Devant la juge d'instruction, elle avait expliqué qu'elle avait subi des faits d'inceste et avoir agi par crainte que les enfants soient de son propre père, mort en 2007. Le 7 octobre dernier, la chambre de l'instruction avait estimé que les faits reprochés à Mme Cottrez n'étaient pas prescrits. Ses avocats ont formé un pourvoi en cassation.
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