Viols filmés : le procès se déroulera à huis clos

Huis clos total pour le procès aux Assises de St-Omer d'un père soupçonné d'avoir filmé les viols de ses filles.

            

Le procès d'un père soupçonné d'avoir violé deux de ses filles et deux belles-filles avec des proches et d'avoir filmé ces crimes, a débuté vendredi devant les assises du Pas-de-Calais où le huis clos total a été prononcé à la demande d'une des parties civiles.

Le père, le frère et les voisins


Le Boulonnais de 44 ans, comparaît jusqu'au 31 octobre avec son frère de 52 ans, et un couple de voisins âgés d'une soixantaine d'années pour des faits de viols aggravés, corruption de mineurs et détention d'images pornographiques.
"Les faits sont graves, c'est une douleur importante, des souvenirs sont ressassés, les victimes doivent se sentir tranquillisées par le huis-clos", a estimé Caroline Matrat, qui défend une des deux belles-filles du principal accusé.

Interpellés en 2009


Les accusés avaient été interpellés simultanément en septembre 2009. La police avait notamment retrouvé à leur domicile des photos et films de scènes sexuelles où l'on reconnaissait les victimes.
L'homme aurait abusé de ses deux filles - désormais âgées d'une vingtaine d'années - pendant environ 10 ans et, sur une période moindre plus récente, de ses deux belles-filles actuellement âgées de 12 et 14 ans.

 

 

Le reportage de Yann Fossurier et Benoît Bugnicourt

Interview de Maître Caroline Matrat-Maenhout avocate de deux des victimes et Maître Rodolphe Costantino avocat d'une des victimes et d'"Enfance et Partage"

Pièce aménagée spécialement


Une pièce avait été spécialement aménagée dans l'appartement des voisins pour accueillir et filmer ces scènes pédophiles. Rodolphe Costantino, avocat d'une des filles et de l'association Enfance et partage, s'attend à "un procès très douloureux pour les victimes qui ont souffert pendant les faits et pendant l'instruction car le mode de défense a été rude. La position tenue jusqu'à maintenant par certains des accusés en signifiant que les filles étaient consentantes est insupportable, a renchéri Caroline Matrat. "On peut espérer qu'ils aient réfléchi à la portée des propos qu'ils seraient conduits à avoir devant la cour d'assises".


Rodolphe Costantino a réitéré son souhait de voir "la honte changer de camp".
Un collègue de travail du père, qui devait également être présent lors de ce procès, dans l'impossibilité de se déplacer pour des raisons de santé, sera jugé plus tard.

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