Samedi à Roubaix, une femme portant le niqab a refusé un contrôle d'identité, se débattant férocement.
Samedi, en fin d'après midi, une brigade spécialisée de terrain patrouille dans la ville de Roubaix, lorsqu'elle remarque, sur la voie publique, une femme portant un voile intégral ne laissant apparaître que ses yeux. Les policiers décident alors de procéder à un contrôle d'identité. Elle refuse. La jeune femme a déclaré aux policiers ne pas avoir le temps et ne pas vouloir présenter sa pièce d'identité, avant de continuer son chemin et de se couvrir d'un voile supplémentaire, selon une source policière. Ils la rattrapent, elle crie et refuse de soulever son voile quelques minutes pour le contrôle. Les agents décident alors de la conduire au poste. La femme, âgée de 18 ans hurle, donne des coups de pieds aux forces de l'ordre pour ne pas entrer dans le véhicule. Au commissariat, elle griffe et tente de mordre la policière chargée de la palpation de rigueur. Elle est alors placée en garde à vue durant une nuit pour "outrage, rebellion, incitation à l'émeute et violences volontaires". Le parquet de Lille a décidé de convoquer la jeune femme au tribunal où elle sera jugée le 30 octobre.
Il y a quelques jours à Marseille, le même genre d'incident s'est produit. Habituellement pourtant, les contrevenantes à la loi sur le voile intégral adopté en 2010, se laissent contrôler sans problème. La police roubaisienne remet alors à la personne une convoquation pour un stage de citoyenneté.
Ce que dit la loi
"Nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage". Si une personne refuse de découvrir son visage dans un service public (hôpital, tribunal, transport en communs...), elle est appelée à quitter les lieux.
La police peut dresser un procès-verbal et contrôler l'identité de la personne. Si la personne voilée accepte de montrer son visage, elle reçoit une convocation pour une audience devant un juge de proximité, si elle refuse, elle est emmenée au poste de police. La loi prévoit une amende allant jusqu'à 150 euros et/ou un "stage de citoyenneté" pour les personnes qui enfreignent la loi.