Elles produisent de l'électricité avec le vent. Pourtant, à Widehem, une éolienne n'a pas résisté aux grosses rafales.
Trop de vent et voilà l'une des six éoliennes de Widehem en piètre état. Une des trois pales de l'appareil a été emportée par des bourrasques dans la nuit de mercredi à jeudi. Les deux autres, déchiquetées, menacent de s'éffondrer.
"La pale a été projetée à une centaine de mètres dans le champs voisin, s'étonne Pierre Lequien, maire de Widehem. Normalement ça aurait dû résister. Heureusement le vent venait de la mer. Dans l'autre sens, les pales auraient pu aterrir sur les voies de l'A16".
Heureusement pas de blessé, pas de dégâts. Mais les deux pales restantes ont contraint les autorités à sécuriser le périmètre. C'est pourquoi la départementale qui relie Camiers à Widehem est actuellement sous la surveillance des gendarmes et la circulation sur l'A16 réduite sur un kilomètre aux abords du parc éolien. Et ce, jusque lundi.
"Tant que le vent souffle, nous ne pouvons pas intervenir, explique Jules Picault, chargé de communication de la Sogierma, en charge du parc éolien de Widehem. C'est un phénomène très exceptionnel, lié à un enchaînement de faits dont on n'a pas précisément connaissance aujourd'hui." Selon nos informations, les agents de la Sogierma arriveront lundi à Widehem et commenceront les opérations le mardi.
Etonnamment, dès que le vent dépasse les 90 km/h, les éoliennes se mettent à l'arrêt. Cette nuit là, les six appareils sont donc restés immobiles, comme le prévoit les mesures de sécurité.
L'exploitant avance toutefois une explication, "mais c'est au conditionnel, insiste Jules Picault. Une panne de courant aurait pu perturber les mesures de sécurité en bloquant, notamment, les systèmes de rotation en haut des mâts. En cas de tempête, les pales sont positionnées face au vent. Là, elles étaient en biais et n'auraient dont pas pu résister. D'ordinaire, nos éoliennes sont conçues pour résister à des vents allant jusque 180 km/h".
Les éoliennes de Widehem datent du début des années 2000. Voici un reportage tourné à l'époque sur la pose de ces "géantes".
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